Rétrospective de Yannick Bellon aux 3 Luxembourg

7, 8, 9 Avril – « Les grandes classiques du cinéma » : Yannick Bellon », en partenariat avec les 3 Luxembourg.

Yannick Bellon compte parmi les grands auteurs du cinéma français bien que son nom soit moins connu du grand public que Truffaut, Rohmer ou encore Varda. Son œuvre s’inscrit dans l’histoire du cinéma à l’époque même où la « Nouvelle Vague » est en passe de déclencher un raz de marée tel que son cinéma sera relégué en marge. C’est pourtant dans cette marge qu’elle réalise un cinéma capable de capter l’air du temps, en prise directe avec son époque. Un cinéma qui, en mêlant propositions esthétiques et regard aigu sur le monde parvient à être le reflet des combats et des causes d’une société en grands bouleversements. Sa caméra déchire en douceur, mais inexorablement, le manteau de silence dont la société recouvre les drames qu’elle a elle-même engendrés.

Vendredi 7 avril

20h

– Présentation par Eric Le Roy (directeur des Archives Françaises du Film ) et Jackie Buet

– Goemons, 1947 (20min)

Cette oeuvre étonnante aux antipodes du documentaire traditionnel décroche le Grand prix du documentaire à Venise.

– L’Amour violé, 1978 (1h55)

En présence de Michèle Simonnet (comédienne), Pierre-William Glenn (directeur de la photographie) et Jean-Pierre Savinaud (réalisateur) 

La scène d’ouverture du film est crue, filmée comme une longue descente aux enfers d’une femme (remarquablement incarnée par Nathalie Nell) qui décide, après l’avilissement de son corps, de ne pas accepter le silence, la résignation. Ce film (au départ intitulé « Vivre ensemble pourtant ») construit en forme d’enquête, est le premier de la cinéaste tourné en province. On y reconnaît des visages habitués à l’univers de la cinéaste : Tatiana Moukhine, Marianne Epin, Michèle Simonet, Pierre Arditi, mais aussi le tout jeune Daniel Auteuil.

Samedi 8 avril

16h15 – La Femme de Jean, 1974 (1h43)

Nadine est l’un des personnages croisés par Raphaëlle dans Paris. Elle redevient elle-même, au rythme des saisons, des rencontres, des couleurs de la vie. Le film est un grand succès public, et obtient de nombreux prix en France et à l’étranger.

18h15  Programme de 4 courts métrages

– Colette, 1950 (20min) : Seul film réalisé avec la collaboration étroite de l’écrivain, auteur du commentaire et fil rouge du sujet.

– Varsovie, quand-même, 1954 (15min)

– Le Souvenir d’un avenir, 2001 (42min) co-réalisé avec Chris Marker : Un documentaire sur l’art photographique de sa mère, Denise Bellon.

– Un matin comme les autres, 1956 (20min) Avec Yves Montand (en laveur de carreaux) et Simone Signoret (en institutrice courageuse).

20h30

– Main basse sur Bell, 1963 (23min) co-réalisé avec Jean Salvy

– La Triche, 1984 (1h40)

Pour la première fois, un regard se pose dans le cinéma français sur l’homosexualité et de nouveau la réalisatrice révèle un interprète de talent : Xavier Deluc.

Dimanche 9 avril

14h –  Les Enfants du désordre, 1989 (1h40)

En présence de Jean Pierre Savinaud (réalisateur)

Emmanuelle Béart, aux antipodes de ses précédents rôles, y apparaît avec éclat dans un film grave et douloureux. Le film est une réussite publique et critique, offrant à Yannick Bellon la possibilité de se pencher sur un sujet dans la continuité de son oeuvre.

16h – L’Amour nu, 1981 (1h50)

Ce film avec Marlène Jobert et Jean Michel Folon, aborde plus l’identité de la femme que de la maladie : de nouveau, son héroïne refuse l’oppression, assume et se bat.

18h15 –  L’Affût, 1991 (1h43)

En présence de Jean Pierre Savinaud (réalisateur)

Relate les oppositions entre défenseurs de la nature et chasseurs ordinaires dont elle décrit les dérives, avec une intrigue amoureuse dont elle a le secret.

yannick bellon enfants du desordreLes enfants du désordre (1989) ©Yannick Bellon

yannick bellon l'amour violé

L’Amour violé (1977) ©Yannick Bellon

yannick bellon la triche

La Triche (1984) ©Yannick Bellon

yannick bellon quelque part quelqu'un

Quelque part, Quelqu’un (1972) ©Yannick Bellon

Projections aux 3 Luxembourg les 7, 8 et 9 avril

Projection de Quelque part quelqu’un (1972) à la MAC le 18 mars,
suivie d’une intervention d’Eric Leroy, Direction du patrimoine cinématographique CNC 

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