Le cinéma n’échappe pas aux discriminations présentes dans nos sociétés. Industrie aux spécificités intrinsèques (secteur artistique fondé sur des réseaux), le cinéma connaît aussi des barrières qui lui sont propres. A travers l’histoire, à travers le monde, les femmes se sont confrontées à plus de difficultés, pour faire valoir leurs droits, leurs aspirations à l’égalité, y compris financière, pour l’acquisition d’une reconnaissance sociale, pour l’établissement de leur légitimité artistique, de leur expression et de l’éducation à la confiance en soi.
En prenant l’initiative de favoriser un cinéma réalisé par des femmes, le Festival fait le choix de lutter contre les censures, autocensures, et d’ouvrir une porte aux professionnelles du cinéma sur les circuits de distribution, de diffusion et de financement. En étant ouvert sur le monde entier, il sonde à la fois les évolutions de la création et celles de la place des femmes dans les métiers du cinéma.
Le cinéma est un média populaire qui peut forger, perpétuer ou bien rompre des stéréotypes. Le Festival accorde une attention particulière aux modes de représentation et salue le travail de ceux et celles qui ont contribué à révolutionner notre regard sur les femmes et leur image.
En organisant des rétrospectives et en mettant en valeur des personnalités dans sa programmation, le Festival revient sur les pionnières du cinéma qui n’ont pas toujours bénéficié d’une mise en lumière à la hauteur de leur talent.
Il constitue par ailleurs un fond de documentation et d’archives sur ce cinéma : son propre Centre de Ressources Iris classe et informatise les archives de la manifestation. En partenariat avec l’Ina, il met à disposition les 400 Leçons de Cinéma désormais consultables à l’INAthèque de la BNF. A l’initiative de Jackie Buet (directrice du FIFF), ces leçons de cinéma livrent les conceptions cinématographiques sur lesquelles s’appuient les cinéastes pour réaliser leurs films.
L’invitée d’honneur se raconte à travers sa filmographie sélective, ou encore des lectures de textes et des débats. Cette année : Euzhan Palcy
Tables rondes, master class d’une professionnelle, un colloque thématique (écriture, musique, images) et des rencontres entre professionnels du cinéma
Spectacle chorégraphique de Karine Saporta, concert, soirées de gala, expositions
Le Festival International de Films de Femmes, c’est aussi une équipe fixe toute l’année et des actions auprès des publics, notamment dans le département du Val-de-Marne.
©Dorothy Arzner
Atelier – Images de ma ville