Mario arrive dans une ville qui ressemble à Livourne. Lors de sa première nuit, errant dans les rues désertes, il croise sur un pont une jeune femme en pleurs, Natalia. Tantôt extatique, tantôt accablée, cette dernière possède un comportement étrange et fascinant. La nuit suivante, Mario la retrouve au même endroit. Natalia lui avoue qu’elle fugue chaque nuit pour attendre, sur ce pont, l’homme qu’elle aime et qui lui a donné rendez-vous un an auparavant… « Sur les thèmes de l’amour, de l’attente, de l’enchantement et du désenchantement, Visconti, d’abord, ensorcelle un lieu : une place et son petit pont, se livrant à une véritable chorégraphie des sentiments. La danse, d’ailleurs, occupe le centre de ce récit très doux qu’anime souterrainement la violence du souvenir. Dans un décor planté, par le biais de lumières admirablement accordées aux climats, Visconti peint les élans et les infortunes du cœur en un poème qu’il inscrit dans la tradition du Kammerspiel et qui lui fait gagner des hauteurs où l’on ne rencontre guère que le Murnau de L’Aurore pour faire se joindre à ce point la simplicité de la représentation et l’effusion passionnelle. » Extrait de l’ouvrage « Le cinéma italien (1945-1979) » par Freddy Buache
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Année | 1957 |
Pays | Italie |
Durée | 1h47 |
Colorimétrie | Noir-et-blanc |
Version | VOSTF |
Scénario | Suso Cecchi d'Amico, Luchino Visconti d'après Dostroïevski |
Images | Giuseppe Rotunno |
Musique | Nono Rota |
Montage | Mario Serandrei |
Production | Franco Cristaldi |
Avec | Maria Shell, Marcello Mastroianni, Jean Marais, Marcella Rovena, Maria Zanolli, Elena Francera, Lanfranco Ceccarelli, Angelo Galassi |