Depuis plusieurs années, en lien avec des enseignant.e.s et le Rectorat, des parcours sont mis en place avec des classes de collèges et/ou de lycées autour d’une thématique.
Pour l’année 2019-2020, nous proposions une interrogation et une pratique de l’image autour d’un nouveau thème, emblématique du cinéma depuis sa naissance en 1893 : la beauté (thématique de la 42e édition du Festival).
Ce sont une classe de 4ème du Collège Pierre de Ronsard de l’Haÿ les Roses accompagnée par l’enseignant Clément Léonard et une classe de 3ème du collège Henri Barbusse d’Alfortville accompagnée par Martine Gauthier et Mirjana Huerre qui ont participé au projet avec , cette année, deux professionnelles respectivement : Cécile Friedmann et Pascale Diez. Ce projet a également été accompagné et soutenu par le rectorat de Créteil, en la personne d’Isabelle Bourdon et coordonné par Alba Gimenez de l’Afiff.
Les élèves ont pu suivre un parcours à l’année rythmé par les interventions des professionnelles du cinéma et la création d’un projet artistique ayant plusieurs objectifs dont celui d’amener les élèves à une réflexion sur l’histoire de la beauté, ses différentes représentations et ses liens avec les questions de société et de cinéma.
Voici le texte de Pascale DIEZ, réalisatrice et animatrice qui nous a accompagnées sur le PIE (projet Inter Etablissements) proposé à 2 collèges du Val de Marne. Elle a travaillé avec les élèves du collège Henri Barbusse d’Alfortville.
Lorsque Jackie Buet du FIFF m’a proposé de travailler avec une classe sur le thème de la Beauté, j’ai trouvé l’idée excellente ! En effet, accompagner une classe de collégiens dans cette aventure allait me permettre d’explorer les ressentis d’adolescents sur cette question. Pollués, assommés, influencés par toutes sortes de médias, l’adulte que je suis pensais que l’idée que se faisaient les jeunes filles et les jeunes homme de la Beauté allait être superfi- cielle, basée uniquement sur la plastique des corps et l’esthétiques des visages. Ma surprise a été grande et j’ai été très rassurée ! Non, nos jeunes ne sont pas aveuglés totalement par les diktats de la société et les impératifs consuméristes de la mode ! Ils voient par delà les images imposées en modèle et ce qu’ils nomment Beauté est loin d’être futile. C’est dans la nature, l’humanisme et l’amour qu’ils voient de la Beauté. Leur maturité m’a enchanté, leur sérieux aussi et la manière dont ils se sont investis dans la réalisation de ce court métrage me conforte dans l’idée qu’il faut avoir confiance en notre jeunesse. Continuer de l’accompagner, lui proposer des projets qui provoquent la réflexion, la rencontre et encourage leur créativité, voilà la belle énergie qu’ils nous transmettent !
Pascale Diez