Un esprit libre s’en est allé : Sarah Maldoror. La voix des persécutés et des insoumis, la cinéaste Sarah Maldoror, pionnière du cinéma panafricain s’est éteinte le 13 avril 2020 des suites du coronavirus. Son œuvre cinématographique lumineuse de plus de 40 films, est le reflet d’une vaillante combattante, curieuse de tout, généreuse, irrévérencieuse, soucieuse de l’autre qui porta glorieusement le poétique au-delà de toutes frontières. Née le 19 juillet 1929, d’un père guadeloupéen (Marie Galante) et d’une mère du Sud-Ouest (Gers), elle choisit le nom d’artiste de Maldoror en hommage au poète surréaliste Lautréamont. Toute sa vie, ses actes et ses choix seront un écho à ce premier geste. Nous avions programmé son film : Sambizanga.
En collaboration avec le Palais de Tokyo, nous participerons à cet hommage en diffusant la Leçon de Cinéma de Sarah Maldoror, invitée du FIFF à Créteil en 1989 dans le cadre de la section Images de Femmes Noires, en présence, cette année-là, de nombreuses réalisatrices africaines, anglaises et américaines et d’Angela Davis.