Pour la deuxième année consécutive, le FIFF met en avant des cinéastes et des films qui s’aventurent dans les grands espaces de l’imaginaire du cinéma de genre. Après un programme qui remontait aux origines du cinéma, d’Alice Guy à Kathryn Bigelow en passant par une intégrale des films de Lucile Hadžihalilović en sa présence, le FIFF se tourne cette année vers des réalisatrices émergentes qui renouvellent notre regard en 5 séances événementielles.
Les formes du fantastique se déploient, du plus symbolique au plus corporel, dans ce programme où il sera question d’esprits qui hantent les lieux et les souvenirs de la cinéaste Miryam Charles, de revenants à Dakar (Atlantique), de corps traumatisés par une mère excessive (Ego) ou par une grossesse compliquée (Huesera).
Canadienne d’origine haïtienne, Miryam Charles est réalisatrice, productrice et chef opératrice. Ses six courts métrages et son premier long forment une œuvre cohérente et puissante sur les questions du deuil, de la mémoire et des origines. Ensemble, ils forment un chant, un gospel, habité par des âmes en peine. Filmés en pellicule, mêlant les langues haïtienne, anglaise et française, le documentaire, l’expérimental et le fictionnel, son cinéma protéiforme évoque une plongée dans ses souvenirs. Son long métrage Cette maison fait partie du TIFF Top 10 en 2022.
Samedi 25 mars | 18h30 – Le FIFF se réjouit d’accueillir la première rétrospective de Miryam Charles en France, d’échanger avec elle et de faire découvrir au public français la grande singularité de cette langue cinématographique qu’elle invente spontanément.
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