Julia Ducournau reçoit la Palme suprême pour Titane.
Elle bouscule la controverse, femmes et cinéma, films de femmes, en créant le trouble dans le genre.
Dans la lignée de ses aînées françaises : Claire Denis, Marina de Van, Catherine Breillat,
pour ne nommer que les plus emblématiques, elle amplifie une tangente qu’il ne faut pas rater. Femmes, genre et cinéma.
Il aura donc fallu soixante-quatorze ans pour qu’une femme obtienne, seule, la Palme d’or.
« J’ai beaucoup pensé ce soir à Jane Campion, je me suis beaucoup demandé ce qu’elle avait ressenti à ce moment-là, en étant la première. Et je dois dire qu’en tant que seconde, ce qui me porte, c’est que maintenant j’ai l’impression de faire partie d’un mouvement en marche. Je suis la seconde, donc il y aura une troisième, une quatrième… » Julia Ducournau
Et pour la première fois de l’histoire du festival, la Palme d’or (Titane, de Julia Ducournau), la Palme d’or du court métrage (Tous les corbeaux du monde, de Tang Yi), le Prix Un certain regard (Les poings desserrés, de Kira Kovalenko) et la Caméra d’or, attribuée au meilleur premier film toutes sections confondues (Murina, d’Antoneta Alamat Kusijanovic), ont été remis à des réalisatrices.
Yes, They Can-nes.
Jackie Buet