Dunia

Synopsis

Étudiante en littérature, spécialiste de la poésie soufie, Dunia, jeune Egyptienne de 23 ans, aspire à devenir danseuse professionnelle comme sa mère. Mais elle peine à trouver sa voie, partagée entre l’attrait de l’ancienne tradition et les inhibitions culturelles et religieuses du monde arabe contemporain. Elle danse autour de l’amour jusqu’à ce qu’elle le trouve. Sa rencontre avec Bechir, poète et homme de lettres, marquera un tournant décisif dans sa vie…

« J’ai quitté le Liban pour ne plus faire de films qui parlent de guerre mais pour faire des films qui parlent d’amour. En Égypte, on m’a fait la guerre pour avoir parlé d’amour. Mon objectif avec Dunia, c’était d’offrir aux jeunes, aux populations, l’image d’une femme qui se choisit. Mais comment faire quand, contre vents et marées, vous tenez à faire la promotion de votre film et que votre distributrice Égyptienne, la plus importante sur le marché, bloque votre film. Alors, j’ai loué un pick-up pourri qui servait à vendre des poulets à la criée dans les quartiers populaires à 20 dollars la journée pour trois jours et je l’ai décoré avec les affiches de mon film. J’ai fait imprimer 30.000 flyers, et j’ai bloqué toutes les artères du Caire pour les distribuer. J’ai alerté la presse. Et finalement, j’ai eu Reuters, Paris-Match… je me suis retrouvée à l’antenne d’Algézira, CNN ».  Jocelyne Saab, extrait de la Leçon de cinéma – Festival de Créteil 2008
Les Leçons de cinéma. En petit comité, dans l’ambiance feutrée d’un studio spécialement aménagé, les réalisatrices invitées au Festival livrent leurs parcours, leurs conceptions cinématographiques. Ce sont de véritables leçons de vie, des témoignages poignants, des marques de l’histoire.

En présence de Jacques Bouquin, chef opérateur, de Mathilde Rouxel et de Gaël Teicher, éditeur de Zones de guerre (Édition de l’oeil), l’album de Jocelyne Saab.
Mathilde Rouxel, est doctorante en études cinématogra- phiques à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle. Elle est engagée dans plusieurs actions culturelles au Liban, parmi lesquelles le Festival International du Film de la Résistance Culturelle (CRIFFL), sous la direction de Jocelyne Saab. Elle est l’une des premières à avoir travaillé en profondeur l’œuvre de Jocelyne Saab dans sa globalité.
Merci à Nicole Brenez qui a programmé une rétrospective de Jocelyne Saab en 2013 à la Cinémathèque.

Photo DR