ARTE et Le Festival International de Films de Femmes présentent une sélection de trois documentaires issus de la collection GENERATION UKRAINE.
En partenariat avec le cinéma Le Saint André des Arts
« Les images peuvent être l’enjeu des guerres et c’est pourquoi le FIFF est associé au projet d’exposition des films GENERATION UKRAINE. Une collection de 12 documentaires, lancée par ARTE et ses partenaires européens, en soutien aux documentaristes et aux structures de production en Ukraine, pour réaliser des films dont le tournage a commencé dès le début de l’agression russe, en réponse à sa violence et à son effet de sidération.
Les trois films réunis dans ce programme au Saint André des Arts, qui nous accueille, privilégient le regard engagé de trois réalisatrices contre la guerre. A travers leur cinéma, elles captent la réalité d’une agression qui entraîne et produit des ruines, des vies brisées. Havre de paix, parfois, des écoles réfugiées en sous-sol nous montrent comment refuser le modèle guerrier. Par ce travail d’information que les réalisatrices nous livrent, nous comprenons et mesurons le lessivage idéologique du pouvoir russe.
Ce sont des films qui forcent notre respect et qui réclament notre soutien ». Jackie Buet
Vendredi 13 juin – 20h00
UKRAINE. LA GUERRE, ORDINAIRE. de Olha Zhurba, séance en avant-première en présence d’Anna Koriagina, journaliste Ukrainienne indépendante.
Samedi 14 juin – 18h00
MARIOUPOL, TROIS FEMMES ET UNE GUERRE de Svitlana Lishchynska, en présence de la réalisatrice.
Samedi 14 juin – 20h30
INTERCEPTÉS de Oksana Karpovych, en présence de Charlotte Tourrès, monteuse.
Les séances seront présentées par Jackie Buet, Directrice du Festival International de Films de Femmes de Créteil.
DOCUMENTAIRE D’OLHA ZHURBA
COPRODUCTION : ARTE FRANCE, MOON MAN, FINAL CUT FOR REAL APS, WE HAVE A PLAN
UKRAINE, DANEMARK, SUÈDE,2024,95’
2024 Sélectionné au Festival de Venise
Synopsis Au fil d’un tournage au long cours, entamé dès les premiers jours de l’attaque russe, ce documentaire saisissant dresse un portrait collectif de l’Ukraine en guerre au travers d’une population en état de choc – enfants et adultes, hommes et femmes, qu’ils aient fui les affres de la guerre ou soient restés pour vivre sous la menace et les bombardements constants.
© Olha Zhurba
DOCUMENTAIRE DE SVITLANA LISHCHYNSKA
COPRODUCTION : ARTE/ZDF, ALBATROS COMMUNICOS UKRAINE, VILDA BOMBEN AB, FILM I VÄST
UKRAINE, ALLEMAGNE, SUÈDE, 2024, 90’
2024 Docudays, Kiev | Prix Andriy Matrosov
Synopsis Appartenant à trois générations différentes, ces femmes de Marioupol n’avaient jamais réfléchi à leur identité nationale, dans une ville culturellement tournée vers la Russie durant plusieurs siècles.
Mais après l’indépendance de l’Ukraine, en 1991, et plus encore l’invasion russe de 2022, qui a ciblé si violemment le grand port sur la mer d’Azov, toutes leurs certitudes se sont écroulées. Sont-elles condamnées désormais à se sentir partout «un peu des étrangères» ?
Comme sa mère et sa fille, la réalisatrice Svitlana Lishchynska a grandi à Marioupol, cité de l’est de l’Ukraine, culturellement tournée vers la Russie pendant des siècles. Le portrait sensible de trois générations de femmes confrontées à une guerre qui bouscule leur identité.
© Albatros Communicos Filmproduction
DOCUMENTAIRE D’OKSANA KARPOVYCH
COPRODUCTION : ARTE FRANCE, LES FILMS COSMOS, HUTONG, MOON MAN PRODUCTIONS
UKRAINE, CANADA, FRANCE, 2024, 93’
2024 Berlinale | Mention spéciale du Jury OEcuménique & du prix Amnesty International
2024 Hong Kong IFF | Mention spéciale du jury
2024 Bafici | Prix Signis et Prix de la meilleure réalisation
2024 Krakow FF | Prix fipresci et Corne d’Argent du meilleur film sur des questions sociales
2024 Galway Film Fleadh | Prix du meilleur documentaire international
2024 Filmfest Osnabrück | Prix de la paix
2024 War on Screen | Prix du jury presse et Mention spéciale du jury international
Nomination au Prix Lux du Parlement Européen
Synopsis À l’image défilent des paysages dévastés, entre villes et campagnes, où continuent de vivre, tant bien que mal, des civils ukrainiens. Au son, des soldats russes aux avant-postes de l’invasion échangent avec leurs familles, dévoilant dans toute sa crudité le point de vue de l’agresseur – des conversations interceptées par les services secrets ukrainiens. Dans le temps suspendu qui suit la déflagration, le documentaire superpose deux mondes, celui qui détruit et celui qui est détruit, pour révéler la terrible réalité de cette guerre.
Superposant aux images de l’Ukraine dévastée des conversations entre les soldats russes et leurs proches interceptées par Kiev, ce film met à nu l’impérialisme de la Russie et la déshumanisation engendrée par la guerre.
© Christopher Nunn