De L’Été Dernier à la série Sous Contrôle, Léa Drucker navigue dans le cinéma français avec une grande liberté. Nous nous réjouissons de l’accueillir pour l’Autoportrait et la Carte blanche qui lui sont consacrés.
Léa Drucker sera présente la journée du samedi 16 mars
De L’Été Dernier à la série Sous Contrôle, Léa Drucker navigue dans le cinéma français avec une grande liberté. Nous nous réjouissons de l’accueillir pour l’Autoportrait et la Carte blanche qui lui sont consacrés.
Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
« J’ai écrit avec Léa Drucker en tête. Pour moi, elle se confond avec le personnage de Miriam, par son mélange de force et de fragilité, une femme très concrète qui ne s’abandonne jamais au pathos. Une femme sur laquelle la tempête est passée et qui doit se reconstruire dans la fuite. Léa a beaucoup travaillé son rôle seule avant le tournage, et je ne lui ai donné que peu d’indications psychologiques. J’ai simplement
insisté sur le fait qu’à aucun moment, elle ne devait jouer la victime. Je l’avais vue dans un court métrage où elle forme un couple très amoureux avec Denis Ménochet et, comme je le trouve excellent comédien, j’avais envie de le retrouver avec elle dans une autre situation, un autre temps de l’amour. »
Haut et Court.
Deux de Filippo Meneghetti
« Je ne suis pas sûr qu’elle le sache, mais Léa est la première actrice à laquelle j’ai pensé, avant même Martine et Barbara. Je l’avais vue au Festival d’Angers dans le court métrage qui a inspiré Jusqu’à la garde et j’ai été très impressionné par sa performance. Je venais de signer pour écrire Deux et j’ai tout de suite pensé qu’elle serait parfaite pour incarner Anne. Anne est une fille qui aime énormément sa mère, qui l’a toujours considérée comme un modèle. Elle est prête à tout pour elle mais elle est totalement déstabilisée quand elle découvre que Madeleine a passé sa vie à lui mentir. C’est cela qui l’amène à réagir de façon aussi dure. Léa apporte une fragilité au personnage et nous pousse à avoir de l’empathie pour elle. Je voulais que le spectateur puisse comprendre les motivations d’Anne malgré le caractère discutable de ses actes. Et Léa possède cette intensité dramaturgique. » Propos recueillis par Xavier Leherpeur,
Sophie Dulac Distribution
L’Été dernier de Catherine Breillat
« C’est une idée de Saïd. Léa, je n’y aurai pas pensé toute seule. A priori, elle n’est pas une actrice pour moi… Mais quand je l’ai rencontrée, je l’ai trouvée formidable. Surtout, je l’ai vue comme moi je la filmerai, non comme elle avait déjà été filmée. Tout d’un coup, elle est devenue mon actrice, là chez moi, en la regardant tout simplement dans les yeux me parler du scénario, de son désir de faire le film, de la confiance qu’elle me faisait, alors que j’ai quand même une réputation effarante, qui n’est pas moi, mais que j’ai. Léa a un côté à la fois bergmanien et hitchcockien. Elle peut avoir ce côté impassible, elle est capable d’effectuer des mouvements totalement irréalistes, ce qui la rend d’autant plus troublante. … Léa porte les mêmes robes qu’Isabelle Renaud dans Parfait amour ou Arsinée Khanjian dans À ma soeur. Les robes fourreau des stars des années 50, déclinées en plusieurs couleurs, dont le blanc. Et elle porte des talons hauts. Je voulais que Léa soit comme Ava Gardner ou Rita Hayworth, qu’elle ait cette élégance des stars éternelles qui fait que les films ne vieillissent pas. J’ai toujours fait attention aux costumes et aux coiffures dans mes films car ce sont eux qui font vieillir les films. Et moi, je veux faire des films intemporels ! »
Propos recueillis par Claire Vassé.
Dossier de presse. Pyramide