Édition 2007

Du 23 mars au 1er avril 2007

29ème édition

Catalogue

Compétitions

Ecorchés
Finn’s Girl
It’s Me Now
L’homme Sans Retour
Pleasant Moments
Tupperware : Recette Pour…
Verfolgt
Bigger Than Barbie
Dialogues In The Dark
Enemies Of Happiness
Figner, The End Of…
Paroles D’un Autre Brésil
Resistencia
Shadows Of Fate –…
Vivre Seul
We Are Not Defeated
Coco-Nuts
Comme Personne
Conte De Quartier
Deweneti
Embrace Me
Fille Unique
Flighty
Game
Je Suis Une Bombe
Je Suis Une Voix
Dans Les Cordes
How Is Your Fish…
Madonnen
Call Me Mum
Shoot The Messenger

Sections parallèles

Elle est sous les feux d’une actualité sans cesse renouvelée. Sur les planches du Théâtre de la Madeleine dans La danse de mort de Strindberg, qui crée l’événement, mise en scène par Hans Peter Cloos. Sur les écrans dans le nouveau film de François Ozon, Angel. Et elle a fait le succès du dernier Antoine De Caunes, Désaccord Parfait. Bref, Charlotte Rampling n’arrête pas d’apparaître de l’écran à la scène pour notre plus grand plaisir.

Depuis ses débuts, elle a incarné au cinéma des personnages féminins forts, complexes dans leur rapport à la morale, aux destins souvent tragiques et qui déchirent les images figées d’une représentation statique, conventionnelle voire stéréotypée des femmes, pour nous permettre d’accéder à une modernité plus radicale et dérangeante.

Ainsi de film en film, elle nous accompagne depuis longtemps. Chacun, chacune d’entre nous rapporte de ses films un retour d’image sur sa propre vie et des questions plein la tête. Si elle se lance tellement dans l’aventure – et sans filet – c’est qu’elle croit toujours à la valeur magique et humaine du cinéma : sa puissance de bouleversement des âmes. Elle était venue à Créteil en 1995 présenter les films de ses débuts, nous la retrouvons aujourd’hui avec une carrière magnifiée par des choix plus inattendus du côté de la comédie notamment.

Quand elle nous a reçus chez elle, dans son très beau salon éclairé par de larges baies vitrées, la lumière d’hiver était douce, l’atmosphère paisible, détendue, accueillante. Très vite Charlotte Rampling a plongé son regard dans nos prunelles attentives et répondu généreusement à nos attentes et à nos questions sur le cinéma, son métier d’actrice et sa vie de femme, au fil des films qu’elle a choisis pour cet autoportrait.

Sa sélection de films :

  • Sous le sable de François Ozon, 2001.
  • Désaccord parfait d’Antoine de Caunes, 2006
  • Vers le Sud de Laurent Cantet, 2005
  • Les clés de la maison de Gianni Amelio, 2004
  • Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc, 2002
  • Signs & Wonders de Jonathan Nossiter, 2000
  • La Cerisaie de Michael Cacoyannis, 1999
  • The Queen de Stephen Frears, 2006

Soirée de Gala Charlotte Rampling Lundi 26 mars 2007 à 21h Projection de Sous le sable de François Ozon

Avec plus de 25 réalisatrices, nous chercherons à comprendre ses nouveaux courants, ses perspectives en proposant un patchwork de 40 films. Au programme nous retrouverons : Sally Potter, Kim Longinotto, le collectif Amber,…

Nous irons à la rencontre de la nouvelle génération de réalisatrices en présentant leur premières œuvres : Amma Asante, Andrea Arnold, Lynne Ramsay, Lisa Gornick, Sandra Golbacher, May Miles Thomas, Beata Hugues, …

La rétrospective complète des œuvres de Sandra Lahire (1950-2001), figure majeure du cinéma expérimental féministe nous permettra de retrouver le thème du corps au centre de sa réflexion et de son action. Enfin trois collectifs auront carte blanche pour décliner la nouvelle vague du cinéma britannique.

Birds Eye Review, le tout jeune festival de films de femmes anglais présent avec un programme spécial de courts-métrages. Cinenova, distributeur de films et de vidéos réalisés par des femmes depuis les années 80 proposera un choix des films en archives. Lux, la structure qui produit, diffuse et défend les oeuvres d’artistes contemporains et classiques collabore à l’hommage à Sandra Lahire.

Les films du programme

Bhaji on The Beach (Ballade à Blackpool) Gurinder Chada, 1993, 101’

Hush-a-Bye Baby Margo Harkin, 1990, 72’

Beautiful Thing Hettie MacDonald, 1996, 90’

Morvern Callar (Le voyage de Morvern Callar) Lynne Ramsay, 2001, 97’

Nanou Conny Templeman, 1986, 101’

Nina’s Heavenly Delights Pratibha Parmar, 2006, 94’

On a Clear Day (Une belle journée) Gaby Dellal, 2004, 98’

One Life Stand May Miles Thomas, 2000, 115’

Red Road Andrea Arnold, 2005, 113’ et Wasp, 2003, 23’ Sisters in Law Kim Longinotto et Florence Ayisi, 2005, 104’

Under the Skin Carine Adler, 1997, 83’

The Scar Amber Production Team, 1997, 115’

The Hamburg Cell – cellule Hambourg Antonia Bird, 2004, 100’

Tick Tock Lullaby Lisa Gornick, 2006, 85’

Wasp Andrea Arnold, Royaume-Uni, 2003, 23’,

Réinventer le réel : Les femmes cinéastes britanniques aujourd’hui: Une introduction par Lizzie Thynne.

Soirée de Gala So British ! Jeudi 29 mars à 21h en partenariat avec le British Council Yes de Sally Potter en présence des réalisatrices de la section

Sans conteste la réalisatrice britannique la plus célèbre, Sally Potter a quitté l’école à 16 ans pour devenir cinéaste en rejoignant la London Filmmakers Co-op pour y réaliser des films expérimentaux. Après une formation en danse et en chorégraphie, elle forma plus tard sa propre compagnie et remporta un vif succès avec ses productions. Également musicienne accomplie, elle a composé et tourné avec des groupes et fait de la musique de film. Entre 1969 et 1971, elle réalise plusieurs courts métrages expérimentaux qui explorent le temps et l’espace cinématographique. Plusieurs de ces films sont des oeuvres multi écrans. Son premier long métrage mettant en vedette Julie Christie, The Gold Diggers (1983) présenté à Créteil en 1985, a été décrit comme une ambitieuse tentative de réécrire l’histoire du cinéma d’un point de vue féministe. Réalisé avec une équipe et une distribution entièrement féminines, le film est à la fois une lettre d’amour et une critique du cinéma conventionnel. Toutefois, le film peine à toucher son public et il faudra près de 10 ans avant que Sally Potter ne revienne au long métrage. C’est avec Orlando (1992) que la réalisatrice acquiert véritablement une large audience et un immense succès international avec plus de 25 prix importants. Les films de Sally Potter se distinguent par l’entrelacement caractéristique des images, de la performance des comédiens et de la musique, de même que par sa démarche audacieuse qui mêle et transcende les notions de sexe et de genre.

Yes Royaume-Uni, 2004, 101’, 35 mm, couleur, v.o. anglais, s.t. français et allemand

Orlando Royaume-Uni, 1992, 93’, 35 mm, Couleur, v.o. anglais, s.t. français

La Leçon de Tango (The Tango Lesson ) Royaume-Uni, 1997, 100’,35 mm, Couleur et N/B, v.o. anglais, s.t. français

The Man who Cried ( Les Larmes d’un homme) Royaume-Uni, 2000, 100’, 35mm, Couleur et N/B, v.o. anglais, s.t. français

 

Programme réalisé en collaboration avec Maria Klonaris et Katerina Thomadaki

Sandra Lahire (1950-2001) a prématurément disparu en juillet 2001 des suites de complications post-chirurgicales. Avec Johnny Panic, elle venait de compléter sa trilogie filmique inspirée de Sylvia Plath (1932-1963), dont l’oeuvre et le destin l’avaient bouleversée. En même temps, elle s’était engagée dans une recherche de doctorat, restée inachevée, autour de l’héritage de Sylvia Plath dans l’art et du concept freudien de « l’inquiétante étrangeté ». > Plutonium Blonde Royaume-Uni, 1986, 15’, vidéo, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) Plutonium Blonde est une intelligence au coeur d’un réacteur nucléaire qui cherche à l’arrêter. Une femme qui travaille à un processus qu’elle ne peut vraiment contrôler. Elle met en opposition la religion de l’homme et les documentaires dont la prétendue impartialité n’est qu’hypocrisie. « Un collage de sons et d’images magnifiquement texturé et une narration fracturée sur l’autodéfinition et l’autodétermination de la femme » City Limits, Juin 1987

Uranium Hex Royaume-Uni, 1988, 11’, vidéo, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) Film sur les mines d’uranium canadiennes qui s’intéresse plus particulièrement au travail des femmes et à la destruction de l’environnement, Uranium Hex recourt à un éventail de techniques expérimentales telles la surimpression, les changements de vitesse de la prise de vue, le rythme et les couches sonores où le son d’ambiance se mêle à la voix et à la musique.

Serpent River Royaume-Uni, 1989, 30’, vidéo, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) Serpent River se niche dans ce qui semble un territoire vierge du Canada. Mais elle jaillit d’une mine d’uranium et de ses déchets radioactifs. Diane est la première femme a travailler à la mine. Un expert en radiations lui parle des effets de la mine sur son corps et son lieu de travail.

Terminals Royaume-Uni, 1986, 15’, 16mm, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) Film-collage qui force le questionnement sur le danger des progrès technologiques et de l’énergie nucléaire. « Les tests et les déchets nucléaires sont le cancer de l’homme blanc imposés aux peuples du Pacifique. »

Arrows Royaume-Uni, 1984, 15’, vidéo, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) Le film explore la question de l’anorexie et de ses causes culturelles. « Je suis tellement consciente de mon corps » dit la cinéaste elle même en se filmant. A la fin, un poème de Sylvia Plath « The Thin People » (Les gens minces), parle de gens qui se privent de nourriture et de ceux qui en sont effectivement privés, replaçant l’anorexie clairement dans la culture patriarcale occidentale.

Eerie Royaume-Uni, 1992, 1’, vidéo, noir & blanc, v.o. anglais, s.t. français (Dune) «Un film en boucle combinant la décadence d’une lesbienne berlinoise et un coup de foudre dans une télécabine au-dessus du Mont Pilate. Inspiré de l’expressionnisme allemand, avec fondus enchaînés faits à la caméra. »

Trilogie sur Sylvia Plath “Living on air” Lady Lazarus Royaume-Uni, 1991, 25’, 16mm, couleur et noir & blanc, v.o. anglais, s.t. français (Dune) «Lady Lazarus apporte un souffle de vie à Sylvia Plath et à sa poésie. La voix mure de la poétesse et le kaléidoscope d’images étoffées s’associent de manière émouvante dans ce memento mori des deux grands talents. »

Johnny Panic Royaume-Uni, 1999, 46’, 16mm, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) «Dans ce film, Sandra Lahire mêle aisément les aspects fictionnels des écrits de Sylvia Plath avec l’aride réalité de sa vie. (…) Elle fixe les propres propos enregistrés de Sylvia Plath :  » On devrait pouvoir contrôler et manipuler des expériences, même les plus terrifiantes comme la folie ou être torturé  » »

Night Dances Royaume-Uni, 1995, 15’, 16mm, couleur, v.o. anglais, s.t. français (Dune) «Night Dances est pour ma mère, qui est morte tandis qu’elle m’aidait à écrire cette pièce pour piano. (…) Nous sommes dans l’âge des Ordinateurs Personnels – les Catacombes Privées pour une élite branchée. Ses portails sombres sont pour les sans-abris errants…

véritables survivants. » S.L.

Réalisatrice indienne de renommée internationale installée à New York, Mira Nair a bouleversé le public en 1988 avec Salaam Bombay ! Depuis, au fil d’œuvres évoquant aussi bien l’exil que le pays de ses racines, les injustices sociales, le choc des cultures, la place de la femme et le désir, elle a confirmé son statut de créatrice phare. Mira Nair fera au Festival International de Films de Femmes, qui lui rend hommage, l’honneur de sa présence dimanche 25 mars pour la projection en avant-première de The Namesake, son dernier film (en partenariat avec la Fox Searchlight, la sortie sur les écrans étant pour le 28 mars).

Les films du programme

The Namesake Un nom pour un autre

Gogol, jeune indien né en Amérique, souhaite réussir à s’intégrer à son entourage malgré les réticences de ses parents qui voient d’un mauvais oeil l’abandon progressif de leur mode de vie traditionnel. Ses parents ont quitté Calcutta pour s’installer en Amérique en s’adaptant tant bien que mal à leur nouvelle vie. Pour Gogol, une véritable crise identitaire se cristallise autour de son nom, résultat d’une erreur administrative et dont il ne comprendra le sens qu’au bout d’une quête qui lui fera retrouver et comprendre ses origines et renouer avec sa culture.

Le mariage des moussons Monsoon Wedding

Aditi, jeune fille de la classe aisée de New Delhi s’apprête à épouser Hemant, informaticien indien expatrié à Houston. Dans la fébrilité des préparatifs, Aditi avoue être éprise d’un autre homme et les lourds secrets du passé soudain refont surface. Malgré un joyeux désordre, le mariage a finalement lieu dans un débordement de couleurs, de chants et de danses. Tourné en quatre semaines, le film restitue la joie communicative et la spontanéité d’un mariage panjâbî, tout en scrutant une société en pleine mutation. Un véritable chant d’amour de l’ancien et du nouveau Delhi en même temps qu’une célébration de la culture Panjâb.

India Cabaret

India Cabaret part à la rencontre de deux strip-teaseuses dans une boîte de nuit de Bombay et questionne d’emblée les notions de stéréotypes féminins de la femme respectable et immorale dans l’Inde d’aujourd’hui. La caméra filme l’intimité de leur travail dans l’arrière-salle d’une boîte de nuit et recueille leurs confidences, rêves et craintes. Avec franchise et ouverture, elles parlent de leurs vies avec lucidité alors que les propos de leurs clients nous rappellent les règles de cette société patriarcale. Dans leur famille, elles retrouvent leur rôle d’épouse et de mère, à la fois dévouées et soumises. Sensible sans être mièvre, le film examine le rôle des femmes en soulignant les valeurs et contradictions de la société indienne.

Salaam Bombay !

Krishna , 10 ans, gagne sa vie comme livreur de thé. A Bombay, Il vit au jour le jour dans la rue avec plusieurs autres camarades de son âge. Dans les quartiers chauds de la ville, les malfrats, les bordels et les prostituées forment un microcosme du monde où la lutte pour la survie tient lieu de recherche du bonheur. À la fois dur et émouvant, Salaam Bombay est le portrait d’une ville que les étrangers n’ont jamais vue, tourné essentiellement avec des enfants des rues. Le film valut à la réalisatrice une reconnaissance internationale immédiate. “J’ai voulu, à ma manière, avec Saalam Bombay ! permettre à la « petite monnaie » (« Paisa », surnom donné aux enfants de la rue en argot Hindi) de s’exprimer”. M.N. Une somptueuse et sensuelle exploration de l’amitié et de la rivalité entre deux femmes, une princesse et sa servante, au XIVe siècle en Inde. Toutes deux utiliseront les enseignements du Kama Sutra, l’antique traité sur l’amour et la sexualité, comme une arme dans leurs relations complexes.

« Ainsi entre les élans et les multiples objectifs du désir, le monde dont je fais partie interpose ses arguments et ses obstructions » Philip Roth (Professeur de désir, éd. Gallimard, 1979) Pourquoi faut-il que ce soit toujours à travers ? Pourquoi faut-il que nous nous regardions toujours à travers ? C’est toujours à travers que cela se passe. À travers, nous croyons voir, devinons ce dont il s’agit. À travers nous nous en saisissons, pour le confisquer, pour le conserver. Partant de ce constat, la section Histoires de Voir se propose, depuis quatre années, de regarder sans concession notre monde, d’en lire les joies comme les douleurs. Nous avons pris le parti de travailler sur des thématiques transversales afin de pouvoir interroger et chahuter l’actualité dans tous les domaines de la création et de la recherche. ?De nos premiers questionnements sur l’exil, nous avons renversé les différences pour mieux saisir nos utopies (d’hier à demain). Et maintenant, après cette traversée, que nous reste-t-il ? Un vieil appel à l’humanisme, le moteur de toutes choses, selon Aristote : les désirs. Mais quels sont-ils ? Que signifient-ils ? Quelles formes recouvrent-ils ? Sont-ils uniques ou multiples ? Autour de 16 programmes, nous tenterons de répondre à ces questionnements.

Vernissage samedi 24 mars à  19h.

Blessures de femmes

Une exposition de 32 photos de Catherine Cabrol avec textes de témoignages, du 23 mars au 1er avril à la Maison des Arts de Créteil.

Vernissage samedi 24 mars à 19h.

La violence infligée aux femmes est un phénomène universel qui ignore les barrières de la richesse, de la culture et de la race, et même de la raison… En matière de droits humains, c’est le pire des scandales de notre époque. Assassinées au nom de l’honneur, mariées de force ou excisées au nom de la coutume, battues voire tuées par leur partenaire au nom du plus fort… En Europe, la violence conjugale est la première cause de décès des femmes de 16 à 45 ans. La photographe Catherine Cabrol a décidé d’agir en faisant le portrait de 32 femmes qui ont subi, sous diverses formes, l’humiliation de la violence. Elle ne les photographie pas seulement, elle les fait se raconter. Elles sont de toutes nationalités et vivent en Europe. »

Le projet a été créé avec l’association V-Day pour sensibiliser le public à l’occasion de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre. Un livre est à paraître prochainement.

Des Stars tellement British !

Un travelling doux et rêveur dans le cinéma britannique. Un kaléidoscope de rôles et de robes pour incarner les idéaux féminins d’hier et de demain. L’exposition est constituée de photos des archives du British Council Paris et du Festival de Films de Femmes de Créteil.

 

A Way Of Life
Beautiful Thing
Bhaji On The Beach…
Ciao, Les Enfants !
Hush-A-Bye Baby
In The Name Of
Kiss Of Life
La Leçon De Tango…
Morvern Callar (Le Voyage…
Nanou

Rencontres

Samedi 24 mars à  16h

S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement, c’est bien celle des imbrications structurelles de l’oppression fondée sur le sexe et de l’oppression fondée sur l’appartenance à un groupe racisé, un groupe ethnique ou culturel. La rédaction de la revue Nouvelles Questions Féministes nous présentera ainsi les deux numéros réalisés sur le thème « Sexisme et racisme », nous tenterons ainsi de voir les similitudes entre deux discriminations qui persistent à travers les siècles.

Avec Christine Delphy, Patricia Roux et Ghaïss Jasser* de la rédaction de NQF. * Présidente du Festival International de Films de Femmes de Créteil.

Mardi 27 mars à  18h

Il y a deux façons d’entendre le respect : le respect par rapport à la loi ou respect de la loi ; et, le respect pour la personne. Ceci posé, nous pouvons nous interroger sur le sens même de cette double articulation en essayant de montrer que c’est à travers le respect de la personne que prend sens le respect de la loi. Nous interrogerons les espaces intergénérationnels, ainsi que la violence des rapports sociaux de sexe pour voir que le respect doit être remis à l’ordre du jour.

Jeudi 29 mars à  18h

En partenariat avec le British Council et avec l’ensemble des réalisatrices So British ! nous nous efforcerons de retracer les grandes lignes de l’histoire du cinéma britannique. Comment l’industrie cinématographique s’est relevée de ses crises pour nous proposer des films de qualité ayant trouvés un large public.

Avec Barbara Dent du British Council de Paris, les réalisatrices de la section So British !

Vendredi 30 mars à  18h

Désirer, c’est quoi ? Autour de la section de documentaires « Histoires de Voir », nous tenterons de comprendre ce que sont nos désirs. Nous faut-il, comme Gilles Deleuze, concevoir le désir comme résolument positif, comme une construction ?

Est-ce la confusion entre le manque et le vide qui est à l’origine de la conception du désir comme comblement, forcément négatif, d’un manque ?

Avec Noëlle Châtelet

Samedi 31 mars à  16h

Existe-t-il une nouvelle vague du féminisme ? Est-elle une ? Est-elle plurielle ? Repose-t-elle entièrement sur une nouvelle génération ? L’égalité se pose dans un nouveau contexte. Elle ébranle le pouvoir. La nature du pouvoir, de son partage, de sa déconstruction, doit donc être conçue différemment dans toutes les sphères de la vie. Dans ce débat, nous souhaitons illustrer les nouveaux enjeux, les nouveaux défis auxquels les féministes mais aussi la société toute entière sont confrontés.

Avec Elsa Dorlin, Cécile Lateule, Caroline Fourest, Catherine Le Magueresse, Emmanuelle Latour.

Jury et Palmarès du Festival

Grand Prix du Jury – Meilleur long métrage de fiction
How Is Your Fish Today? (Jin tian de yu zen me yang?) de Xiaolu Guo (Chine/Royaume-Uni)
Mention spéciale Grand Jury
Shoot the Messenger de Ngozi Onwurah (Niger)
Prix Graine de Cinéphage – Meilleur long métrage de fiction
Shoot the Messenger de Ngozi Onwurah (Grande-Bretagne)
Prix ACRIF – Docs Lycéens
Enemies of Happiness d’Eva Mulvad (Danemark)
Mention spéciale Docs lycéens
Dialogues In The Dark de de Melek Taylan (Turquie)
Prix UPEC. Université Paris-Est-Créteil – Meilleur court métrage européen
Embrace Me (Przyl Mnie) de Kim Hye-Jee (Polonais)
PRIX Beaumarchais – Meilleur court métrage francophone
Nationale d’Alix Barbey (France/Allemagne)
Prix du Public – Meilleur long métrage de fiction (doté par la Ville de Créteil)
Shoot the Messenger de Ngozi Onwurah (Royaume-Uni)
Prix du Public – Meilleur long métrage documentaire (doté par le département Val-de-Marne)
Resistencia de Lucinda Torre (Doc, Espagne)
Prix du Public – Meilleur court métrage étranger
Deweneti de Dyana Gaye (Sénégal/France)
Prix du Public – Meilleur court métrage français
La Promenade de Marina De Van (France)
Prix du scénario – Le Manuscrit
Ciao, les enfants ! de Solange Sogalen (France)

Laura Benson

Anglaise installée à Paris depuis 1981, formée à l’Ecole des comédiens de Nanterre-Amandiers (dir. Patrice Chéreau et Pierre Romans), Laura Benson débute en 1986 à la fois au cinéma (Hôtel de France) et sur les planches (Platonov) avec Patrice Chéreau. Une vingtaine de spectacles la voient travailler sous la direction de Luc Bondy, Pierre Romans, Didier Goldschmidt, Irina Brook, Nathalie Bensard (sa prestation dans George, pièce qu’elle a co-écrite et produite, lui vaut une nomination aux Molière dans la catégorie « révélation ») ou encore Habib Naghmouchin – dans Thimon d’Athènes, adaptation de la pièce de Shakespeare montée en décembre 2006 au Théâtre de la Boutonnière à Paris, avec Denis Lavant. Au cinéma, Laura Benson joue dans L’amoureuse de Jacques Doillon en 1987 et, l’année suivante, dans Les liaisons dangereuses de Stephen Frears. Puis elle est notamment dirigée par Alain Resnais dans I want to go home (1990), Robert Altman (Prêt-à-porter, 1994) et Patrick Timsit (L’Américain, 2003).

Noëlle Châtelet

Romancière, écrivain et universitaire, Noëlle Châtelet a aussi participé comme comédienne à de nombreux tournages pour la télévision et le cinéma jusqu’en 1987. Femme de lettres, elle fut directrice de l’Institut français de Florence de 1989 à 1991, et co-présidente de la Maison des écrivains de Paris de 1995 à 1999. Depuis 1996, elle est vice-présidente de la Société des gens de lettres. Professeur de communication à l’Université de Paris V René Descartes, elle dirige aussi des ateliers d’écriture. Traversée par un questionnement sur le corps, son œuvre littéraire – traduite dans une quinzaine de langues – va de l’essai (Le Corps à corps culinaire, Corps sur mesure) au roman (La Dame en bleu, Prix Anna de Noailles de l’Académie Française en 1997, La femme coquelicot, La Petite aux tournesols, La tête en bas, La dernière leçon, Prix Renaudot des Lycéens 2004) en passant par la nouvelle (Histoires de bouches, Prix Goncourt de la nouvelle en 1987). A table !( Album de famille), paru en 1992, est réédité en mars 2007. Et le Théâtre Mouffetard, à Paris, accueille jusqu’au 28 avril 2007 l’adaptation de La Femme coquelicot.

Loïc Magneron

Loïc Magneron, qui a débuté sa carrière en 1985, a acquis une expérience en matière de vente de films à l’exportation en travaillant notamment pour la société Mercure comme collaborateur direct de Jacques Leglou. Il a vendu en particulier les films Harry, un ami qui vous veut du bien, La Vie rêvée des anges, La Chambre des Officiers, Vénus Beauté. Il a ensuite rejoint le groupe ARP et collaboré activement avec Laurent Petin, tout en créant le Département des ventes internationales au sein d’ARP. Il a entrepris en 1997 la création de la société Wide, qui dès 2002 s’est spécialisée avec succès dans l’exportation de films et de documentaires, œuvres qui ont remporté plusieurs prix et distinctions. Citons Moolaade, de Sembene Ousmane, film plaidoyer contre l’excision, qui a reçu le premier prix Un certain regard au festival de Cannes. Wide, qui a obtenu l’exclusivité de la vente de nombreux catalogues, a également ouvert un département Production avec d’ores et déjà trois projets en développement, dont deux films en post-production. Loïc Magneron, qui a siégé au comité Directeur d’Unifrance, est au comité exécutif du collège des exportateurs.

Daniel Vigne

Auteur et réalisateur de nombreux films depuis 1979, Daniel Vigne reçoit en 1982 le César du meilleur scénario original pour Le retour de Martin Guerre, dans lequel il réunit Gérard Depardieu et Nathalie Baye. En 1985, il réalise Une femme ou deux (avec Depardieu et Sigourney Weaver) et dirige Maroushka Detmers dans Comédie d’été en 1988. Son adaptation pour la télévision de La peur de Stephan Zweig (1992) obtient le Prix de la meilleure fiction européenne. Daniel Vigne écrit et réalise en 2000 Fatou la Malienne, qui évoque le mariage forcé d’une adolescente immigrée à Paris. L’œuvre est récompensée par le FIPA d’Or, un Sept d’Or et une nomination aux Emmy Awards. Après les deux films de télévision L’enfant des lumières (2002) avec Nathalie Baye, Daniel Vigne réalise Aventuriers des mers du Sud en 2005, avec Jane Birkin et Stéphane Freiss. Son dernier long métrage, qui sortira le 18 avril 2007, a pour titre Jean de La Fontaine – Le défi. Il réunit Lorant Deutsch dans le rôle de l’illustre fabuliste, Philippe Torreton dans celui de son rival Colbert, et Jean-Claude Dreyfuss en double agent secret.

Maryse Wolinski

Journaliste, Maryse Wolinski a collaboré à différents magazines dont Le Journal du Dimanche, Sud-Ouest, FMagazine, Le Monde Dimanche. Puis scénariste et romancière, elle a participé à l’écriture de fictions télévisées (La Divine Sieste de papa, Association de bienfaiteurs, Gardes du corps) et publié une dizaine de romans, dont Au Diable Vauvert, La femme qui aimait les hommes, La tragédie du bonheur, Chambre à part, ainsi que des essais, L’Adoption, une autre naissance, Lettre ouverte aux hommes qui n’ont rien compris aux femmes, l’Ivresse de vivre. Elle est également auteure de chansons.

Marilyn Alasset

Metteure en scène, comédienne, scénographe et créatrice lumières, Marilyn Alasset a mis en scène plusieurs auteurs contemporains dont Myniana, Lagarce et Rullier à Vidy-Lausanne, au CDN de Reims et au Théâtre de l’Odéon à Paris, et donné le jour à trois spectacles aux Estivales de Perpignan. En 2004, elle a monté Le chemin des troubadours à la Maison Maria Casarès (Alloue). En 2007, elle mettra en scène un spectacle Brel-Barbara ainsi que Le Maître d’Amour de Maryse Wolinski pour le Centre national de la Danse, en collaboration avec le chorégraphe Jean-Claude Gallotta. Marylin Alasset enseigne en outre la scénographie, le théâtre et la création lumière au CEFEDEM de Poitiers.