Édition 2008

Du 14 au 23 mars 2008

30ème édition

Catalogue

Les 30 ans du Festival

Moufida de Tunisie, née dans un petit village et pourtant devenue la réalisatrice reconnue que l’on admire. Alia, qui sillonne inlassablement le territoire palestinien occupé et divisé avec ses films et son festival. Chitra, 60 ans qui parle dans son 1er film, des intouchables et des femmes bannies. Hélène, Mylène, Pirjo, qui ont pris parti contre la guerre en Tchétchénie et nous révèlent avec émotion, les richesses de cette culture. Catherine, Jeanne, deux grandes réalisatrices françaises venues rencontrer les élèves des collèges et des lycées et qui ont su garder un discours fort et exigent, sans démagogie, face à des jeunes perdus dans une société de confusion des valeurs…. Un appel à la fierté, au respect de soi et des autres, au courage d’être critique.

Pendant ces 10 jours, un réseau international est né, celui des festivals de films de femmes de Séoul à Ramallah, de Taiwan à Rio, de Paris à Malmö et nous pourrons dorénavant : échanger des programmes, des reportages, des portraits de réalisatrices à travers les Leçons de cinéma, ou bien des coûts plus techniques tels que les sous-titrages.

Je voudrais vous encourager à consulter nos archives vivantes mises à disposition pendant 10 jours sur les bornes inter-actives , et qui prochainement seront accessibles sur notre site. Vous aurez le plaisir de retrouver Angela Davis, Delphine Seyrig en 1989… Des débats avec Agnès Varda et Coline Serreau en 1988 …..

Vous public !
Fidèles du Festival qui avaient manifesté votre enthousiasme, votre désir de continuer à mettre au centre de notre manifestation : les films des réalisatrices. Comme le dit Ghaiss : « Notre festival a réussi à tenir à la fois plusieurs paris : celui de sortir les pionnières de l’ombre, de faire connaître l’ensemble de l’œuvre des grandes réalisatrices et de promouvoir le talent des jeunes ». Alors merci à Agnès d’avoir par sa complicité, apporté la contradiction et bousculé nos points de vue. Le débat est ouvert sur l’opportunité d’apporter des changements dans notre programmation et dans quelles directions. Un forum sera mis en ligne prochainement pour débattre avec vous des nouvelles tendances de notre festival.
Place au futur !

Jackie BUET

Jeanne Dielman, 23 Quai…
Portiere Di Notte (Portier…
Wanda
Deutschland, Bleiche Mutter (Allemagne,…
Les Annees De Plomb…
Une Saison Blanche Et…
Anne Trister
Les Freres Mozart
36 Fillette
Dirigenterna (Elles Sont Chef(E)S…
Un Ange A Ma…
Baisers De Nitrate (Nitrate…
Go Fish
Itty Bitty Titty Committee
Fire
Debout ! Une Histoire…
Mossane
Suzaku
Un Ciel Plein D’etoiles…
Adress Unknown – Cinq…
This Is Not Living…
C’est Le Bouquet
Far And Near
Histoire D’un Secret
La Niña Santa
La Saison Des Hommes
Le Jour Ou Je…
Le Lait De La…
Ma Vie Sans Moi…
Battaglia
Bellissime
Prendre Femme (Ve’lakhta Lehe…
In Between
Dunia (Kiss Me Not…
Day’s Night
Les Trois Chambres De…
This Is The Girl
Muksin
Sarajevo Mon Amour (Grbavica)
Charly
Copying Beethoven
Desir(S) (Sehnsucht)
La Niña En La…
Transe
Un Homme Perdu

Compétitions

Hidden Faces – Sakli…
Lio Lang Shen Go…
Mainline – Khoon Bâzi
Nothing Personal – Rien…
Phantom Love
Tie A Yellow Ribbon…
Un Roman Policier
A Côté
We Went To Wonderland
Babel Caucase Toujours !
Birlyant, Une Histoire Tchétchène
Cruel And Unusual
La Force De L’art…
Le Passé Est Mort…
Out: Smashing Homophobia Project
Three Times Divorced
We Went To Wonderland
1977
And The Life Went…
At The End Of…
Ata
Atmenah – Fais Un…
Bloody Mary
Breath
Cheerleaderka – Cheerleader
Coffee Allah
Ela
Sonja
God Man Dog
Sonja
Maay Maati Grave Keeper’s…
Dreaming Lhasa
Naked On The Inside

Évènements

Avec son franc-parler, sa façon unique d’être drôle et attachante à la fois, Josiane Balasko est une devenue une figure incontournable du cinéma français. Elle ne ressemble à personne, et personne ne lui ressemble. Elle incarne pourtant une modernité que l’on pourrait facilement lui envier, car comme actrice, elle est « gender » jusqu’à la racine de ses perruques.

Capable d’interpréter une impressionnante palette de rôles, de changer de sexe comme on change de robe, de se mouvoir avec aisance dans la peau d’une camionneuse (Gazon Maudit) ou d’une mégère non apprivoisée (L’Ex-femme de ma vie)… elle irradie de drôlerie, et d’un comique toujours bienveillant à l’égard de l’espèce humaine. Josiane Balasko joue à l’envie de son image d’anti-sex-symbol, avec un naturel désarmant, comme le font les petites filles enivrées par le plaisir du jeu, de la représentation, du changement de masques, du simulacre.

Jouer à faire semblant d’être quelqu’un d’autre, où ça passe, où ça casse. Chez elle, cela passe toujours. Peu d’actrices prennent autant de risques avec leur propre image, une image d’elle-même décomplexée, hors-normes, et particulièrement émouvante dans ce parti pris de simplicité. Nous sommes bien sûr lucides sur le travail que représente une telle simplicité. Rien de plus difficile que l’apparent « naturel ». Rien de plus difficile que la comédie.

Pour fêter les 30 ans de notre Festival, nous sommes donc heureuses d’accueillir Josiane Balasko, une très grande actrice d’aujourd’hui, mais aussi une réalisatrice et une romancière, que nous aimons depuis toujours et dont nous apprécions les engagements.

Le Festival organise une programmation spéciale à l’occasion du centenaire de sa naissance. 1ère séance Promenade au pays de la vieillesse (Promenad i de gamlas lad) de Marianne Ahrne 2ème séance Simone de Beauvoir vue par Alice Schwarzer (Porträt : Simone de Beauvoir) d’Alice Schwarzer Dossier Simone de Beauvoir, interviews de Claude Lanzman et Madeleine Gobeil

« dossier Simone De Beauvoir »
Promenade Au Pays De…
Simone De Beauvoir Vue…

Les oubliées de l’Histoire : forum n°1

Samedi 15 mars à  14h

Pourquoi les femmes sont-elles, encore aujourd’hui, considérées en marge de l’histoire ? Grâce aux historiennes, puis aux théoriciennes du genre, nous allons voir comment le processus « d’occultation » opère au fil des années et des siècles.

FLORENCE ROCHEFORT, historienne et chercheuse au CNRS (étude de genre : femmes, féminisme, laïcité) sera notre guide pour mener cette réflexion. Elle vient de publier un livre de photos Hier les femmes Ed- Aubanel et a dirigé Le pouvoir du genre : laïcités et religions -1905-2005 Ed-Presses Universitaires du Mirail.Elle parlera de la mémoire sélective, des oubliées de l’Histoire, de l’occultation et de la transmission.

En présence des réalisatrices invitées

Première rencontre mondiale des Festivals de Films de Femmes : forum n°2

Vendredi 21 mars à  18h

Nous nous lançons, cette année, dans la nécessaire mise en réseau des festivals de films de femmes. Ils sont le pouls de l’histoire des femmes, le lieu même de toutes les expérimentations, de toutes les découvertes. Cette première rencontre permettra au public de prendre conscience de leurs existences, de leur nécessité et de voir toutes les difficultés rencontrées pour survivre.

30 ans de cinéma au féminin : forum n°3

Samedi 22 mars à  14h

Quelle a été ou quelle est l’évolution de l’image des femmes ? Quelles sont les représentations ? Aujourd’hui les femmes possèdent-elles leurs images ? Ou sont-elles encore soumises à une domination ? Nous regardons l’histoire du cinéma et les trente années de réalisation offertes par les réalisatrices du monde entier.

D’autres thèmes sont en préparation, on entend des murmures de couloir autour de « femmes & politique », « 30 ans de rebellion… »….

Attention le Festival est un véritable agitateur….

Les Cinémas du Palais Armand Badéyan sont trois salles de cinéma art et essai qui proposent toute l’année une programmation en version originale, ouverte aux cinématographies du monde avec un regard tout particulier sur les films européens. Sa mission est aussi celle de l’éducation à l’image pour le jeune public. Le cahier de Hana Makhmalbaf Coupable de Laetitia Masson The Dead Girl de Karen Moncrieff Un coeur simple de Marion Laine

Coupable
Le Cahier
The Dead Girl

La section Tous les garçons et les filles propose cinq premiers longs métrages qui brossent des portraits d’adolescents. L’identité et l’initiation sexuelles, l’engagement physique dans le sport, les rôles familiaux et la singularité des liens, l’enracinement dans un environnement géographique et social particulier, sont autant de sujets qui se croisent et se répondent d’un film à l’autre. Ces cinq oeuvres ont en commun de regarder leurs personnages en posant une distance qui restitue l’intensité des affects en la dégageant du pathos. Et l’invention formelle y est constante. L’année suivante d’Isabelle Czajka Des chiens dans la neige d’Ann-Kristien Reyels Dans les cordes de Magaly Richard-Serrano XXY de Lucia Puenzo Naissance des pieuvres de Céline Sciamma

Dans Les Cordes
Des Chiens Dans La…
L’année Suivante
Naissance Des Pieuvres
Xxy

Depuis de nombreuses années nous accompagnons les initiatives du Fasild (devenu Acsé) dans le monde du cinéma et nous souhaitons en 2008 initier une présentation de leurs productions au féminin, afin de prendre la mesure de leur soutien fidèle. Cette année un film à lui tout seul sert de témoin emblématique de son action d’aide à la production : Changer de regard de Yamina Benguigui En collaboration avec la manifestation Immigration et Citoyenneté, organisé par l’Union locale des Centres culturels et sociaux et la Ligue des Droits de l’Homme.

Changer De Regard

Le Conseil général qui mène depuis de nombreuses années une politique de soutien à la création artistique et contemporaine a été la première collectivité territoriale à aider la création cinématographique et audiovisuelle. Depuis 1989, c’est plus de 250 films, longs et courts métrages de fiction, documentaires, films d’animation qui ont bénéficié du Fonds d’aide à la création cinématographique et audiovisuelle du Département. Nombre de ces films de création sont sélectionnés par les festivals nationaux et internationaux et rencontrent leurs publics dans les salles de cinéma. Pour fêter les 30 ans du Festival International de Films de Femmes, le Conseil général vous invite à voir trois nouveaux films aidés, et réalisés depuis peu par trois cinéastes et à rencontrer leurs réalisatrices : Le Manteau de Orlanda Laforet, aidé par le Conseil Général en 2006 Chut d’Isoline Favier, aidé par le Conseil Général en 2006 Défense de la France de Joëlle Van Effenterre, aidé par le Conseil Général en 2006 Projection Samedi 15 mars à 19h à la MAC

Chut
Défense De La France
Le Manteau

Un partenariat s’est noué au fil de ces 30 ans et nous fêterons en commun nos anniversaires en mettant à l’honneur nos amies québécoises, dans un programme « Regards Croisés » entre Lise Bonenfant et Carole Roussopoulos. D

eux séances de diffusion des oeuvres de Carole Roussopoulos et de Lise Bonenfant, toutes deux cinéastes prendront place dans notre grille programme. Les projections seront suivies de rencontres en présence de Lise Bonenfant et de Carole Roussopoulos.

Une table ronde sera organisée et co-animée par Vidéo Femmes de Québec, le Festival International de Films de Femmes et le Centre Simone de Beauvoir sur le thème Féminisme et image des femmes dans le cinéma en présence des réalisatrices. Carole Roussopoulos et Lise Bonenfant sont invitées à intervenir sur le rôle de la vidéo dans l’accès des femmes à la réalisation, ainsi que sur l’écriture spécifique et l’esthétique qui en découlent. Vidéo Femme de Québec proposera la participation d’une femme journaliste québécoise, Françoise Guénette.

Programme n°1: Deux cinéastes d’expérience se rencontrent : Lise Bonenfant (Québec) et Carole Roussopoulos (Suisse). A leur manière, ces deux réalisatrices ont réalisé des documentaires sociaux et politiques concernant les femmes au travail, la précarité économique qu’elles rencontrent… mais aussi des témoignages de maltraitance familiale subie par des enfants, ou des portraits de personnalités exceptionnelles, comme celui de Jean Genet parlant d’Angela Davis. Un regard sans complaisance, mais humain, sur nos sociétés contemporaines. Guillaume, Vanessa et les autres L’Errance Invisible Lise la bienheureuse Les Hommes Invisibles Lip : Monique et Christiane Inceste, brisons le silence

Programme n°2: Sous la Peur Comme une Tempête Lise Bonenfant S.C.U.M. Manifesto Des Fleurs pour Simone De Beauvoir Genêt parle d’Angela Davis

Comme Une Tempête
Des Fleurs Pour Simone…
Genet Parle D’angela Davis
Guillaume, Vanessa Et Les…
Inceste, Brisons Le Silence
L’errance Invisible
Les Hommes Invisibles
Lip : Monique Et…
Lise Bonenfant
Lise La Bienheureuse

Jury et Palmarès du Festival

Grand Prix du Jury – Meilleur long métrage de fiction
Mainline (Khoon Bâzi) de Rakhshan Bani-Etemad, Mohsen Abdolvahab (Iran)
Mention spéciale Grand Jury
God Man Dog (Lio Lang Shen Go Ren) de Singing Chen (Taïwan)
Prix Graine de Cinéphage – Meilleur long métrage de fiction
Maay Maati (Grave Keeper’s Tale) de Chitra Palekar (Inde)
Prix ACRIF – Docs Lycéens
À côté de Stéphane Mercurio (France)
Prix UPEC. Université Paris-Est-Créteil – Meilleur court métrage européen
Milan de Michaela Kezele (Allemagne)
PRIX Beaumarchais – Meilleur court métrage francophone
Sarah de Kadija Leclere (Belgique)
Prix Programmes courts et créations CANAL + Meilleur court métrage
Un hombre tranquilo d’Arantzazu Gomez Bayon (Espagne)
Prix du Public – Meilleur long métrage de fiction (doté par la Ville de Créteil)
Hidden Faces (Sakli yüzler) d’Handan Ipekçi (Turquie/Allemagne)
Prix du Public – Meilleur long métrage documentaire (doté par le département Val-de-Marne)
Babel Caucase toujours ! de Mylène Sauloy (Doc, France)
Prix du Public – Meilleur court métrage étranger
Hush de de Dena Curtis (Australie)
Prix du Public – Meilleur court métrage français
Ata de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti (France)
Prix du scénario – Le Manuscrit
Tombée des nues de Stéphanie de Mareuil (France)

Nicolas Fargues

Né en 1972, et une enfance passée au Cameroun, au Liban et en Corse. Études de lettres à la Sorbonne. Mémoire de DEA portant sur la vie et l’oeuvre de l’écrivain égyptien Georges Henein. Deux ans de coopération en Indonésie, retour à Paris, petits boulots (lecteur chez Gallimard, concepteur de bandesannonces pour la télévision) et publication en 2000 du Tour du propriétaire. De 2002 à 2006, dirige l’Alliance Française de Diégo-Suarez, à Madagascar. Il a eux enfants. Il vit actuellement à Paris. « Lecteur assidu dès son plus jeune âge, Nicolas Fargues, qui passait enfant ses vacances à enchaîner livre sur livre, compte aujourd’hui parmi les jeunes espoirs de la littérature française. Au centre de ses oeuvres se trouve toujours le thème du couple, qu’il explore avec franchise, audace et spontanéité ».

Bibliographie : Beau rôle (2008), J’étais derrière toi (2006), Rade Terminus (2004), One Man Show (2002), Demain si vous le voulez bien (2001), Le Tour du propriétaire (2000)

Ingrid Caven

Ingrid Caven est révélée au cinéma par son ami Rainer Werner Fassbinder pour qui elle joue dans de nombreux films. Ils ont été mariés ensemble de 1970 à 1972. Actuellement, Ingrid Caven vit avec l’écrivain français Jean-Jacques Schuhl qui a écrit certaines chansons de son album Chambre 1050 (Helle Nacht) ainsi qu’un roman intitulé Ingrid Caven, qui a obtenu le prix Goncourt (2000). Comme actrice, elle a participé aux nombreux films des jeunes réalisateurs allemands issus de l’avant-garde des années 70 : Fassbinder Hans-Jürgen Syberberg, Daniel Schmid, et aussi Jean Eustache, Nelly Kaplan…

Roxane Arnold

Roxane Arnold est née en 1981 entre Auch et Toulouse. Elle passe son enfance et son adolescence dans les salles de cinéma, seul endroit où elle se sent parfaitement heureuse. Après ses études à Sciences Po Paris, elle entre à la Fémis (filière distribution-exploitation). Deux années de joyeuse découverte suivront. Elle fait son stage de fin d’études chez MK2, et y reste. Elle a la chance et l’honneur de se voir confier la direction du MK2 Quai de Loire par Marin Karmitz. 12 salles, un bateau, 40 employés, un million de spectateurs par an… une expérience hors du commun dans cet établissement au bord de l’eau qu’elle qualifie sans hésiter de « plus beau cinéma du monde ». Seul le désir de se rapprocher davantage des films l’en éloignera : en août 2007, elle prend la tête de la programmation chez Pyramide distribution. Depuis, aux côtés de Fabienne Vonier et Eric Lagesse, elle a eu le plaisir d’orchestrer la sortie de nombreux films d’auteur qu’elle aime beaucoup.

Catherine Jacob

Catherine Jacob, en 25 ans de carrière, a travaillé pour le cinéma, le théâtre et la télévision. Au cinéma, on pourra la voir dans Les Hauts murs de Christian Faure et prochainement dans 48 heures par jour de Catherine Castel. A la télévision, dans La Maison Tellier, une adaptation de Maupassant réalisée par Elisabeth Rappeneau.