Du 9 au 18 mars 2018
40ème édition
Le programme de notre anniversaire révèle une compétition axée sur de nouvelles pistes du coté de l’Indonésie, des peuples premiers du Canada, des cinéastes françaises, du Chili, d’Europe centrale où les professionnelles ont été malmenées par des conflits « ethniques », dit-on. Les sections Incontournables sont reconduites avec la Compétition Internationale de 6 longs métrages fiction, de 6 longs métrages documentaire et de 18 courts métrages dotés de nombreux prix, dont le Prix Anna Politkovskaïa doté par la Scam.
Cette année, le Festival rend hommage également à cinq grandes réalisatrices incontournables du cinéma européen et 6 jeunes réalisatrices de la nouvelle génération. Cette section « réalisatrices européennes • cinémas en mouvement » concourt pour le Prix FranceTélévisions Des Images et des Elles. Leurs œuvres sensibles et inventives témoignent de la réalité artistique, sociale et politique d’une Europe en mouvement.
Nos invitées sont prestigieuses : Mai Zetterling (1925-1994) venue à Créteil en 1986, fait partie de la mémoire de notre Festival aux côtés de l’invitée d’honneur de nos 40 ans, Margarethe vonTrotta (Allemagne), de Márta Mészáros (Hongrie), de Lorenza Mazzetti (Italie) et d’Agnieszka Holland (Pologne). Nous accueillons aussi une exposition de l’œuvre photographique de Karine Sapporta (chorégraphe) qui nous accompagne depuis 1989.
Si l’on a choisi de rendre hommage à Mai Zetterling pour cet anniversaire avec son film Flickorna qui sera projeté lors de la cérémonie de clôture du festival, nous avons voulu tisser un lien entre sa génération et celle des réalisatrices suédoises d’aujourd’hui dont fait partie Rojda Sekersöz avec son film Beyond Dreams.
Les réalisatrices, actrices, monteuses, directrices de la photo qui comptent et qui sont venues à Créteil, nous les reverrons à travers deux expositions. Au fil du temps, il est très important de les nommer. Nos programmations ambitieuses depuis 40 ans a donné au cinéma des femmes des jalons essentiels qui, à travers le temps, et selon l’importance et l’origine de leur cinématographie, dessinent des territoires que le Festival explore depuis ses débuts.
Je souhaitais aussi rendre hommage à Maria Schneider qui fut l’une des toutes premières jeunes actrices, de l’époque, à affronter la violence sexuelle dans la profession. Si notre programme ne l’a pas permis de manière conséquente, un film lui rend hommage à travers un interview sur son métier d’actrice, aux côtés de Jane Fonda, de Juliet Berto et de bien d’autres, c’est celui de Delphine Seyrig, Sois belle et tais-toi (1976), qui sera présenté par le Centre Simone De Beauvoir.
Une section en compétition pour le prix France télévisions – des images et des elles.
France télévisions – des images et des elles est le réseau des femmes du groupe France Télévisions. Il a pour objectif d’encourager le développement des talents féminins et de favoriser l’égalité sur tous les écrans.
Les histoires que les réalisatrices nous racontent plongent leurs racines dans le cœur d’une Europe qui n’a pas encore soigné toutes ses blessures, une Europe qui a parfois la mémoire courte. Nous avons été émues par la beauté des personnages, la justesse des images, la force des récits. Tous ces films sont des cris contre le racisme, l’homophobie, le totalitarisme, l’oubli… et sous le regard de l’histoire.
Les films en compétition pour le prix France télévisions sont : THE MINER, KING OF THE BELGIANS, BEYOND WORDS, BEYOND DREAMS, MIRACLE & QUIT STARTING AT MY PLATE
Pour mettre en avant les femmes qui ont si bien porté le cinéma vers des exigences de qualité et de culture nous avons voulu cette année honorer celles qui parmi les réalisatrices, nous ont fait confiance dès 1979. Elles nous ont gratifiées de leur présence et sont nos incontournables !
Margarethe von Trotta [Invitée d’honneur] : Le coup de grâce, Rosa Luxemburg, Trois soeurs, Le long silence, Rosenstrasse, Vision, Hannah Arendt
Lorenza Mazzetti : Together, K
Márta Mészáros : Aurora Borealis : Nothern lights
Mai Zetterling : Les filles/Flickorna
L’enfance confrontée à la gravité de l’existence ne connaît pas son courage, l’adolescence face aux aspirations de la découverte et de l’avenir ne connaît pas son audace. Il y a dans ces trajectoires juvéniles une grâce lumineuse qui nous oppose pourtant une opacité que la rationalité adulte ne peut entamer, une force bouleversante. Les réalisatrices de cette section ont su capter cette grâce tout en traitant de façon originale de sujets forts : l’homoparentalité, la maltraitance, la maladie et ses conséquences familiales. La légèreté sera aussi au rendez-vous avec une comédie musicale de Bianca Li ou un conte ébouriffant venu d’Australie.
Alors qu’une partie de ce programme traite du besoin et de l’existence d’identités féminines plurielles et moins traditionnellement codées, l’autre partie met en scène une réflexion sur le genre. Genre et non plus sexe. Françoise Héritier, dont nous déplorons la perte récente, nous a instruits depuis longtemps de cette dimension anthropologique et culturelle. Nous parlons désormais du Genre et non plus du Sexe, car l’anatomie ne détermine pas/plus l’identité d’une personne. Cette «nouvelle» manière d’envisager les identités bouscule l’état civil. Et permet que celles et ceux qui ne se sentent ni homme ni femme ou quelque part entre les deux (ils/elles se disent “trans”,“queer”,“neutre”…) existent sans discrimination. La binarité ne suffit plus pour définir toutes les identités. Ce programme nous aide à en rendre compte.
Cinéaste hongroise, Márta Mészáros a permis, à travers une oeuvre prolixe et engagée, d’entrer de manière intime et forte dans la société hongroise et russe en pleine mutation. Bouleversée dans son enfance par de grands changements politiques et familiaux, elle s’engage pour l’affirmation et l’autonomie des femmes. Le festival est fier de présenter en avant-première et en sa présence son dernier film Aurora Borealis : Northern Lights.
En partenariat avec l’Istituto Italiano di Cultura de Paris et CINIT – Cineforum Italiano
À l’avant garde du Free cinema anglais dès 1953 avec K, Lorenza Mazzetti nous surprend par sa volonté de créer une manière singulière de s’emparer du cinéma, en transformant le rapport son-image, fictiondocumentaire.
En 1956, elle reçoit à Cannes le Prix du Film de Recherche pour Together, qui suit trois
jours de la vie de deux dockers sourds-muets.
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DE FICTION
3000 € offerts par le Secrétariat en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Soutien à la distribution et promotion par CINE+
Medea
Alexandra Latishev Salazar
Costa Rica / Chili / Argentine | 2017
Mention spéciale
Birds Are Singing in Kigali (Ptaki śpiewają w Kigali)
Joanna Kos-Krauze & Krzysztof Krauze
Pologne | 2018
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
4000€ dotés par la Scam
See You Tomorrow, God Willing! (Hasta Mañana si dios quiere)
Ainara Vera
Espagne / Norvège | 2017
MEILLEUR FILM DE LA SECTION «RÉALISATRICES EUROPÉENNES»
1000€ dotés par France TV
Beyond Dreams (Dröm vidare)
Rojda Sekersöz
Suède | 2017
MEILLEUR COURT MÉTRAGE FRANCOPHONE
Doté d’une formation professionnelle INA
Calamity
Séverine de Streyker et Maxime Feyers
Belgique | 2017
MEILLEUR LONG MÉTRAGE
1000€ dotés par le Festival
Le Roi des Belges (King of the Belgians)
Jessica Woodworth et Peter Brosens
Belgique / Pays-Bas / Bulgarie | 2017
2000€ dotés par la Ville de Créteil
Pin Cushion
Deborah Haywood
Royaume-Uni | 2017
2000€ dotés par le Département du Val-de-Marne
El Pacto de Adriana
Lissette Orozco
Chili | 2017
500€ dotés par le Festival
Calamity
Séverine de Streyker et Maxime Feyers
Belgique | 2017
Achat des droits de diffusion, doté par CINE+
Larsen
Margot Gallimard
France | 2017
1500€ dotés par l’Université Paris Est Créteil
I Will Always Love You Conny (I Will Always Love You Kingen)
Amanda Kernell
Suède | 2017
Mention spéciale :
Calamity
Séverine de Streyker et Maxime Feyers
Belgique | 2017
Mauvaise Passe
Danielle Noulet
Admise au concours de l’INSAS, Sarah Blum commence une formation de réalisation mais se réoriente vite vers une formation d’image. C’est là qu’elle découvre ce qui va devenir son métier : Directrice de la photographie – trouver un langage visuel à chaque film, sculpter la lumière, composer les cadres, travailler en équipe et devenir l’œil des réalisateurs. Parmi les réalisateurs avec lesquels elle travaille figure Alice Diop pour le film Vers la tendresse (César du court métrage 2017, Prix Ina/Créative à Créteil).
Spécialiste du genre au cinéma et dans les séries, Iris Brey analyse dans son livre Sex and the Series (Ed. Soap, 2016) la représentation des sexualités féminines dans les séries TV américaines. Elle poursuit sa réflexion en réalisant une série documentaire pour OCS en faisant cinq portraits d’héroïnes de séries qui ont changé notre regard sur les sexualités féminines. Elle collabore aux Inrockuptibles, à Cheek Magazine et pour Le Deuxième Regard. Elle est aussi chroniqueuse dans L’Instant M sur France Inter et dans La Dispute sur France Culture.
Comédienne, scénariste et réalisatrice, Blandine Lenoir débute à l’âge de 15 ans en jouant dans les films de Gaspar Noé, Carne, puis Seul contre tous. Elle mène dès lors une carrière de comédienne en parallèle à des études littéraires, puis passe à la réalisation. En 2011, son moyen métrage Monsieur l’abbé est nominé aux César. En 2014, son premier long métrage Zouzou sort en salles. Aurore, son second long métrage, sort en 2017. Son cinéma est au service des comédien·ne·s et de leurs émotions, tant dans la comédie que dans le drame.
Né en 1978, Damien Truchot a enseigné l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’université. Il a collaboré aux revues Murmure, Vertigo et Images de la culture, ainsi qu’aux ouvrages Propos sur la flânerie (dir. S. Liandrat-Guigues, L’Harmattan, 2009) et Danse/Cinéma (dir. Stéphane Bouquet, Capricci, 2012). Depuis 2013, il programme le Cinéma L’Archipel à Paris. Il a également coréalisé deux films avec Cédric Mazet Zaccardelli et Olivier Rignault, Continu (2014) et Parler de parler sans (2017).
Crédit photo : Waldemar Daninsky
Née à Paris en 1960, d’un père tunisien et d’une mère française, Nadia El Fani est réalisatrice et productrice. Elle sort son premier long métrage en 2003, Bedwin Hacker suivi en 2008 de Ouled Lenine. Laïcité Inch’allah ! (Grand Prix International de la Laïcité) en 2011 lui vaut des menaces de mort et des poursuites au pénal de la part des islamistes. En 2012, Même pas mal, co-réalisé avec Alina Isabel Pérez, est une réponse à la campagne de menaces qu’elle a subies. Elle co-signe en 2013 avec Caroline Fourest, Nos seins, nos armes !
Après des études littéraires et une formation de comédienne, Gaelle Bédier Lerays passe quelques années sur les planches avant de bifurquer vers l’édition. Le hasard, heureux, lui offre en 2011 l’opportunité d’écrire pour le cinéma. Elle écrit depuis sous le nom de Gaell B. Lerays, pour différents supports – Les Fiches du cinéma, Films en Bretagne – couvre des festivals et multiplie les collaborations. Elle intervient aussi dans le cadre de formations, conférences, masterclass et animation de séances, autant d’occasions de partage et d’échange avec des publics variés.
Après des études d’histoire, de sciences politiques et de cinéma, Laurence Conan a occupé des postes de rédaction, de production et d’analyse de projets en documentaire et fiction. Depuis 2005, elle est chargée de développement au sein de Documentaire sur grand écran, association de promotion, programmation et diffusion du cinéma documentaire. Elle anime un réseau de programmateurs actifs sur l’ensemble du territoire et organise des formations professionnelles.
Diplômée de l’IDHEC, Anna-Célia Kendall Yatzkan débute comme scripte et monteuse. Elle a été intervenante à la Femis, à l’École du Louvre et du Patrimoine et membre du jury de Brouillon d’un rêve documentaire de la Scam. Ses films s’écartent du naturalisme par une mise en scène fantaisiste à la frontière des genres, et le ton se fait volontiers espiègle, qu’il s’agisse de sujets graves ou savants, de ses « documentaires d’auto-fiction » tels que Le partage des larmes ou Les Yatzkan ou par exemple de ses films des Collections Design et Coutures d’Arte.
Présentatrice des journaux à TV5 Monde, Isabelle Mourgère participe à l’émission « 24H à », 24 h de direct à la rencontre d’une ville du monde francophone et de ses habitants. En 2013, elle reprend l’animation et la rédaction de l’émission « Kiosque », qui rassemble chaque dimanche des journalistes de la presse francophone et internationale pour commenter les dossiers de l’actualité de la semaine. En 2015, elle revient à ses toutes premières amours, la presse écrite mais cette fois en version web, sur le site d’infos et pour le site de Terriennes.
Né à Prague en 1949, Stan Neumann réalise son premier film en 1990, Les Derniers Marranes. Vont suivre Paris, le roman d’une Ville (1991), Nadar, photographe (1994), Une maison à Prague (1998), Apparatchiks & Businessmen (2000), La langue ne ment pas (2004), L’Oeil de l’astronome (2010), Austerlitz, (2014), 120 d’inventions au cinéma (2016), Lénine/Gorki, La Révolution à contretemps (2017). Il a également créé et dirigé les Collections « Photo » (2009 – 2013) et avec Richard Copans « Architectures » (1994 – 2017).
Le Jury UPEC récompense le meilleur court-métrage européen. Chacun s’engage avec sérieux et conviction dans cette démarche. C’est une expérience enrichissante pour tous ceux qui y participent. Chacun découvre la spécificité du court-métrage, la singularité de l’univers du cinéma, des réalisatrices de talent et des professionnelles de ce métier.
Vingt cinq ans d’une fructueuse collaboration entre : l’équipe du festival, l’agence du court métrage et l’Université Paris Est Créteil Val-de-Marne !
Initié en 1985, le Jury Graine de Cinéphage, composé de cinq lycéens/nes, a l’importante tâche de récompenser le meilleur film de la programmation en remettant le Prix Graine de Cinéphage. En partenariat avec le lycée Léon Blum (Créteil) et le lycée Guillaume Budé (Limeil-Brévannes).