Du 22 au 30 mars 2019
41ème édition
Notre monde est bouleversé par le grand mixage / métissage de nos sociétés et les errances géographiques des peuples livrés à l’abandon.
L’an dernier nous avions lancé le slogan : la colère en partage, cette année nous pourrions y ajouter le fait que notre attention a été captée par le métissage de nos sociétés et le grand mixage géographique des peuples.
De vieilles batailles se réveillent partout dans les sociétés européennes, qui parfois tournent le dos à la démocratie. La ségrégation reprend du service, ici comme aux USA, en Amérique Latine comme au cœur de l’Europe. Elle fait tourner ses manèges et déploie des pièges qui menacent la qualité de nos choix et valeurs.
Le cinéma des femmes que nous défendons parle, lui, de nos rêves et de l’intrusion des systèmes économiques dominants dans nos univers privés.
Cette 41e édition sera l’occasion de réunir des femmes cinéastes et créatrices dont la vocation est de donner à voir, à entendre, à partager… les corps, les voix, les esprits, les relations humaines. Quelles soient réalisatrices de fiction, de documentaire, de courts métrages, elles savent nous emporter dans leur sillage vers des sentiments plus collectifs et pacifiques.
Notre invitée d’honneur EUZHAN PALCY, nous donnera l’occasion de célébrer son œuvre, la mémoire de Nelson Mandela et la naissance si difficile de la démocratie au pays de l’Apartheid.
Le dialogue entre les cinéastes et les créatrices invitées, rassemblera dans un colloque aussi bien des personnalités comme KARINE SAPORTA qui a choisi de chorégraphier le texte de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham et aussi AUDREY PULVAR, qui nous fait le bonheur de participer à notre grand jury.
En souvenir de JOCELYNE SAAB, récemment décédée et qui fut notre invitée en 2008, nous partagerons à la fois son film Dunia, si emblématique de son combat, et une leçon de cinéma réalisée lors de sa venue, où elle nous confiait la profondeur de sa démarche à la fois artistique et politique.
De KIRA MOURATOVA, formidable cinéaste ukrainienne, elle aussi disparue en 2018, nous reverrons pour le plaisir le film Brèves Rencontres où elle joue aux cotés de Vladimir Vyssostki. Une de ses œuvres « empêchées » en ex-URSS et réhabilitée pendant la Pérestroïka en 1988.
Nos sections parallèles : LE GRAND MIXAGE, FEMMES/RÉSISTANCE/CINÉMA et nos GRANDES CLASSIQUES, sont une vraie contribution à l’histoire du cinéma qui oublie souvent les réalisatrices.
L’identité de notre Festival est à chercher dans sa volonté de mêler la passion de voir des films à d’autres dynamiques, d’autres investissements culturels, artistiques ou militants.
Le Festival de Créteil comme tous les festivals français adhérents à Carrefour des festivals est signataire du code de déontologie élaboré dès 1992 et qui place l’exigence culturelle avant tout.
Alors partageons le plaisir d’être ensemble, toutes et tous ensemble ! Donnons aux images, la force et la magie de nous porter et de réveiller nos consciences.
Bon Festival !
Jackie BUET, Directrice du Festival
Bande-annonce :
Saluée dans le monde entier pour son travail de cinéaste, Euzhan PALCY est cette année l’invitée d’honneur du Festival de Films de Femmes de Créteil.
Euzhan Palcy est membre de l’Académie des César et de l’Académie des Oscars.
Soirée en son honneur et en sa présence
Samedi 23 mars à 21h
Projection : Une saison blanche et sèche
Master Class – Entrée libre
Samedi 23 mars à 15h30
Animée par Béatrice Wachsberger, journaliste
Lecture – Entrée libre
Dimanche 24 mars à 15h30
Extraits de textes de Maryse Condé* et d’Aimé Césaire.
*Maryse Condé, écrivaine guadeloupéenne à l’œuvre foisonnante et engagée, a remporté en 2018 cette année « Le prix Nobel alternatif de littérature ».
Dans cette période propice aux intolérances, nous partagerons à travers cette section des destins parfois soumis et séparés par les préjugés de race, de classe, de culture, d’identité sexuelle.
Dimanche 24.03 à 13h30
Profession Documentarist (Iran), de Shirin Barghnavard, Firouzeh Khosrovani, Farahnaz Sharifi, Mina Keshavarz, Sepideh Abtahi, Sahar Salahshoor, Nahid Rezaei
Projection suivie d’une rencontre avec Ghaiss Jasser, Djamileh Nedai et les réalisatrices du film Sahar Salahshoor et Nahid Rezaie.
Pour partager ce que chacune des réalisatrices nous donne à comprendre et à aimer de son pays, l’Iran, une image historique personnelle et sensible.
Dimanche 24.03 à 18h30
Projection suivie du débat : Femmes en résistance au Brésil.
La Tour des Demoiselles de Susanna Lira
Quel était le rôle des femmes dans l’histoire de la résistance brésilienne contre la dictature militaire? Quel est leur rôle aujourd’hui? Comment inventer de nouvelles formes de lutte?
En présence de : Érika Campelo, journaliste et co-présidente de l’association Autres Brésils, Bia Rodovalho, docteure en cinéma et programmatrice du Festival Brésil en Mouvements, Leneide Duarte- Plon, journaliste et écrivaine
De Jocelyne Saab nous retiendrons le talent et le courage.
Le festival lui rend hommage.
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DE FICTION
« Comme des chasseurs d’éclairs, on attend un moment où l’on peut se retrouver à contempler le spectacle que peut nous donner à voir une tornade, à se passionner pour des objets pris à l’intérieur, se dire qu’on ne les avait jamais vus comme cela auparavant. C’est ce que nous offre La Vie Chaotique de Nada Kadic, par un regard singulier entier … » Jury fiction
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
« Pour le combat que les femmes de ce film mènent face à une justice américaine défaillante
Pour saluer ce message d’espoir et d’humanité dont le film est porteur, nous attribuons à l’unanimité le Prix à Blowin’Up de Stephanie Wang-Breal. »
Jury documentaire
MEILLEUR FILM DE LA SECTION LE GRAND MIXAGE
MEILLEUR COURT MÉTRAGE FRANCOPHONE
MEILLEUR LONG MÉTRAGE
MEILLEUR COURT MÉTRAGE
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DE FICTION
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
MEILLEUR COURT MÉTRAGE ÉTRANGER
MEILLEUR COURT MÉTRAGE FRANÇAIS
La remise des Prix du Festival Films de Femmes de Créteil a eu lieu vendredi 29 mars à la Mac de Créteil, en présence des jurys et des invité.e.s et du Festival.
Né en 1976, STÉPHANE ARNOUX est photographe, musicien, auteur et metteur en scène au théâtre et au cinéma. Après un troisième cycle en arts du spectacle, son premier film La Carotte et le Bâton sort en salles en 2005. Suit Nos désirs font désordre (2009), Le cinéma français se porte bien (2014), réalisé avec deux camarades de l’Acid et Portrait d’une femme (2018). Ses films tentent d’articuler l’intime avec le politique, dans le documentaire et la fiction.
En 2016, DAMIEN BONNARD obtient son premier rôle principal dans Rester Vertical d’Alain Guiraudie. Il est à l’affiche du prochain long métrage d’Anne Fontaine et tourne actuellement dans le prochain long métrage de Dominik Moll. Il est nommé aux César 2019 dans la catégorie du meilleur acteur dans un second rôle pour En liberté ! de Pierre Salvadori. En 2019, il retrouve Roman Polanski sur le tournage de J’accuse ! et rejoint le casting de The French Dispatch, prochain film de Wes Anderson.
NELI DOBREVA est philosophe, titulaire d’un doctorat en Art et sciences de l’art, spécialité Esthétique, dont les interrogations portent sur les «Enjeux esthétiques et politiques des images du 11 septembre 2001. Mise en récit et kitschification des événements». Affiliée à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme à Paris, France, elle enseigne depuis 2006, la Philosophie de l’art et l’Esthétique au sein de l’École des Arts de la Sorbonne, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne.
AUDREY PULVAR collabore en tant que journaliste politique à une quinzaine de médias nationaux en radio, télévision et presse écrite. Militante féministe, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages dont La Femme (Ed. Flammarion). Élue présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme en juin 2017, elle préside cette ONG pendant 19 mois. Afin de se consacrer pleinement à cet engagement, elle quitte le journalisme politique. Elle participe à la création du site e-cinema.com, plateforme de cinéma inédit en ligne.
Chef monteuse, CATHERINE RENAULT fait ses premiers pas dans le montage sur Angela Davis, l’enchainement de Jean Daniel Simon (1977). En 1982, Jean Pierre Mocky l’invite à s’installer derrière la moviola pour le montage du film Y a-t-il un français dans la salle ? et en 1885, elle monte 3 hommes et un couffin de Coline Serreau. C’est le début d’une longue collaboration qui s’affirme de film en film. Même connivence avec Étienne Chatilliez qu’elle retrouve en 2018 pour Tanguy, le retour qui sortira en salles en 2019.
LUCIE CARIÈS est réalisatrice de documentaires, notamment politiques et historiques : Mitterrand-Rocard, la haine et le mépris ; Les Présidents et l’Argent ; Le Serment du Jeu de Paume et Hiroshima dans le cadre de la collection « Quand l’Histoire fait dates » de Patrick Boucheron. Ainsi que Martine Aubry ; RobertTalpain, un militant pour le Front populaire ; Mitterrand, du verbeàl’image etMémoiresGay.Elle filme également la création théâtrale et dresse le portrait de Lino Ventura dans Ventura, une histoire d’homme.
JEAN-LOUIS GONNET passe cinq ans à l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans où il tourne son premier film Filming Muybridge. Réalisateur de courts et moyens métrages de fiction, il réalise parallèlement des documentaires. Il enseigne à Paris 3 Sorbonne Nouvelle, à l’université Jules Verne à Amiens et intervient pour DocMonde dans le cadre de formation documentaire en Afrique. Il est membre actif pour L‘ACID en particulier pour sa programmation à Cannes.
Après des études d’Histoire à la Sorbonne, DELPHINE MANOURY se tourne vers les archives documentaires et collabore avec l’INA en tant que documentaliste ainsi qu’avec le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir. Après une formation au montage aux Ateliers Varan, elle rejoint TV5 Monde en tant que monteuse puis comme chargée de projets VOD, et enfin aux programmes documentaires en tant que conseillère d’acquisition. Aujourd’hui elle soutient la production francophone et la créativité des projets qui arrivent du monde entier.
Après un Master cinéma à la Sorbonne, ALIÉNOR PINTA travaille à la coordination de festivals de cinéma (Ciné-Rencontres de Prades, Côté court de Pantin). Elle est chargée de programmation documentaire au Festival Cinemed à Montpellier et assistante de direction au Festival du Film de La Rochelle. Vacataire au CNAP sur la commission Image/ Mouvement (2016-2017), elle est également lectrice au sein de comités de sélection pour des chaînes et sociétés de production.
XAVIER LAMBOURS fait ses armes au journal Hara Kiri, sept années consacrées au portrait, au roman- photo. Il couvre son premier Festival de Cannes en 1983 pour Libération et publie l’ouvrage, Ciné-Monde avec les Cahiers du cinéma. Il co- fonde l’agence «Métis» en 1989 et rejoint la maison de photographes, «Signatures», en 2007. En résidence 2018 / 2019 avec « Les vins du Valais » à Saillon en Suisse, il sera l’invité de la future biennale, «Saillon cité d’images» en février 2020.
Le Jury de L’Université Paris Est-Créteil (UPEC) est composé cette année par 15 étudiants qui récompen seront le meilleur court-métrage en compétition internationale avec un prix de 1500 €.
Dans la continuité de 25 ans de fructueuse collaboration entre l’UPEC et le FIFF, pour la première fois les jurés seront encadrés dans l’option transversale Cinéma en court, destinée à des étudiants en Licence. En cours, ils seront formés à la narratologie, au langage cinématographique et à l’analyse guidée de courts-métrages, et compléteront leurs activités avec la participation au festival et la délibération en vue de l’attribution du prix.
Chacun découvrira la singularité de l’univers du cinéma, la spécificité du court-métrage, les oeuvres de réalisatrices de talent. Le Jury sera coordonné par Rossana De Angelis, enseignante chercheuse, travaillant sur les théories et pratiques du texte et de l’écriture, représentante du parcours de Médiation Culturelle à l’UPEC.
Initié en 1985, le Jury GRAINE DE CINÉPHAGE se compose d’élèves des lycées Léon Blum (Créteil) et Guillaume Budé (Limeil-Brévannes) qui remettent le Prix Graine de Cinéphage parmi 4 films de la sélection :
The Third Wife d’Ash Mayfair / Compétition fiction
Grit de Cynthia Wade et Sasha Friedlander / Compétition documentaire
Fullhachede de Carolina Navas et Catalina Torres / Compétition Le Grand Mixage
#Female Pleasure de Barbara Miller / Femmes / Résistance / Cinéma
Cette année le Jury Graine est accompagné par Margot Gallimard, réalisatrice et scénariste. Voici quelques mots sur la marraine du Jury 2019 ! Née en 1988, Margot Gallimard est réalisatrice et scénariste. Après des études de cinéma et de lettres, elle suit un Master de scénario à l’ESRA. Elle est finaliste pour le prix junior du meilleur scénario (ex-Sopadin) en 2013 pour son projet Pivoines. En 2016, elle réalise le court métrage Larsen, sélectionné lors du 40e FIFF en 2018 et récompensé par le Prix du Public. Elle travaille actuellement sur un projet de long-métrage.
FRANCE TÉLÉVISIONS « DES IMAGES ET DES ELLES » est le réseau des femmes du groupe France Télévisions qui s’associe à la 41e édition du Festival International de Films de Femmes de Créteil pour remettre le Prix de la section Le Grand Mixage car il partage avec le Festival les valeurs d’indépendance et d’estime de soi des femmes.
Assistante de la Présidente et membre du Réseau des Images et des Elles
Directrice adjointe – Rédaction nationale France tv
Directrice déléguée à la diversité dans les programmes
Responsable de programme / Documentaire Pôle Société et Géopolitique.
Directrice Régionale Occitanie
Responsable du Développement RSE – Réseau France 3 et Outre-mer
Journaliste Responsable de programmes culturels événementiels
Directrice de la stratégie et de la prospective RH – Direction générale déléguée aux ressources humaines et à l’organisation
Rédacteur en chef France Ô – Producteur des programmes de radio-filmée Francosphère et Comment ça s’écrit