Du 14 au 23 mars 2014
36ème édition
Indépendamment des thèmes de nos programmes (Le Corps / Les Femmes / Le Sport) ou des options géo-historiques (panorama des réalisatrices vietnamiennes dans le cadre de l’année croisée France-Vietnam), la qualité du cinéma des réalisatrices ne se laisse ni enfermer dans un discours utilitaire, ni dans une démarche d’illustration de thèses, et pas non plus dans un registre linéaire simplificateur. Les films découverts cette année ont une tendance commune : celle d’agiter à la fois les idées reçues, les formes convenues, les récits narratifs consensuels en les transformant. Ils sont forgés dans une matière première mystérieuse et envoûtante, parfois brute, parfois raffinée aux caractéristiques nouvelles, proches des corps, des éléments naturels, des énergies fossiles, des sources de vie ou de conflit. Coulés dans ces matières aussi fragiles, leur cinéma atteint une grande délicatesse, prend du relief et construit des formes insolites, nouvelles que les spectateurs/trices auront le bonheur de déguster.
Un festival tout en saveurs étranges à venir goûter.
Jackie Buet
Samedi 15 mars à 21h / Grande salle
Les Yeux de Bacuri de Maria de Medeiros 2013 / documentaire / 1h35
Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice
Trois générations de femmes, une histoire de survie, de courage et de lutte pour un monde plus juste, entre le Brésil, le Chili, l’Italie et la Hollande.
À 15 ans, Maria de Medeiros interprète son premier rôle au cinéma dans Silvestre de João César Monteiro. Puis elle tourne avec les plus grands cinéastes, de Teresa Villaverde à Philip Kaufman, de Manoel de Oliveira à Quentin Tarentino.
En 1999, elle réalise son premier long métrage, Capitaines d’Avril, film sur laRévolution des oeillets. En 2013, elle signe ce nouveau documentaire Les Yeux de Bacuri. Elle travaille actuellement à l’adaptation au cinéma de la pièce Pour nos enfants de Laura Castro, avec comme sujet l’homoparentalité.
Au programme :
Les Yeux de Bacuri de Maria de Medeiros
Henry and June Philip Kaufman
Capitaines d’avril Maria de Medeiros
À l’abri de la tempête Camille Brottes-Beaulieu inédit
Voyage au Portugal Sérgio Tréfaut inédit
Je ne suis pas mort Medhi Ben Attia // Les Yeux de Bacuri Maria de Medeiros
Lecture Maria de Medeiros : dimanche 16 mars à 16h30
Texte : Pour nos enfants de Laura Castro (actrice, chanteuse, dramaturge et productrice culturelle brésilienne) – en sa présence
LE CORPS/LES FEMMES/LE SPORT
A la Maison des Arts de Créteil, Petite Salle
LE CORPS/LES FEMMES/LE SPORT
Entrée libre
A la Maison des Arts de Créteil, Petite Salle à 16h30
suivi à 17h30 : rencontre avec les Ateliers Varan
Les Ateliers Varan, créés sous l’impulsion de Jean Rouch, pratiquent depuis 30 ans une pédagogie active d’initiation à la réalisation documentaire basée sur le travail pratique et l’échange collectif entre élèves. Depuis 2004, les Ateliers Varan ont organisé des formations à la réalisation et au montage de documentaires au Vietnam (Hanoï, Ho Chi Minh Ville et Danang).
Intervenante : Sylvie Gadmer (réalisatrice et monteuse, initiatrice des Ateliers Varan au Vietnam)
à 17h30 : Table ronde
Avec les réalisatrices Siu Pham, Tran Phuong Thao, Viet Linh, Nguyen Hoang Diep, Truong Que Chi et avec Tran Hai hAC (cinéclub YDA), Patrice Jorland (président de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne)
Tarif : 6.00 €
18.03.2014
En présence de la réalisatrice et des invités
Dans le Vietnam colonial du début du Siècle, deux histoires d’amour s’accomplissent au sein d’un domaine où la modernité est bannie par un maître rendu inconsolable par la perte de sa fiancée.
Mes parents n’avaient pas d’appareil photo Chantal Richard 2013 / doc / 52mn
En présence de la réalisatrice et de Michèle Soulignac (Directrice Périphérie)
En présence de Chantal Richard et de Michèle Soulignac (Directrice de Périphérique)
Finsterworld Frauke Finsterwalder 2013 / fiction / 1h35 Maison des arts – Petite Salle
En présence de Betty Schiel, programmatrice IFFF
Une antithèse ironique du film de terroir allemand, riche en observations cyniques et en commentaires caustiques.
PROGRAMME SPÉCIAL CINÉ +
CINÉAST(E)S de Julie Gayet et Mathieu Busson
Jeudi 20 mars à 14h30
en présence de Bruno Deloye, directeur des chaînes Ciné +
Peut-on parler d’un cinéma strictement féminin ? Est-il plus difficile pour une femme que pour un homme de réaliser un film ? La parité de genre est-elle nécessaire dans le milieu du cinéma ? Julie Gayet, actrice et productrice, et Mathieu Busson, acteur et réalisateur, vont poser ces questions à vingt réalisatrices françaises. Après plus d’une heure d’entretiens vivants, informels, spontanés et drôles, il devient évident que ces questions sont toujourssensibles et méritent sans aucun doute un documentaire.
FESTIVAL CHÉRIES-CHÉRIS
Carte blanche
Samedi 22 mars à 17h
En présence de Bambi et de Pascale Ourbih
Bambi est née dans la banlieue d’Alger en 1935. Elle s’appelait Jean-Pierre. Contre toute attente, il s’arrache à sa terre natale pour rejoindre Paris. Il entame alors une nouvelle vie où il va pouvoir se libérer de son mal-être grâce au monde des cabarets et à ses nouveaux amis du Caroussel. Il amorce sa transformation et devient une vedette du music-hall, plus connue sous le nom de Bambi. Jean-Pierre s’appelle désormais Marie-Pierre Pruvot, elle a 77 ans et vit d’une petite retraite de l’Education Nationale. C’est elle qui nous raconte sa drôle vie.
Maison des Arts de Créteil, Grande Salle
En présence des réalisatrices, du Grand Jury, du Jury Anna, Politkovskaïa, des jurés Graine de Cinéphage et de, l’Université Paris Est Créteil, des invités et partenaires du Festival
L’ENFANCE, OU LES PLAGES DU TEMPS DE KARINE SAPORT avec les Babayagas
A la Maison des Arts de Créteil, Petite Salle
Conception, mise en scène et chorégraphie Karine Saporta d’après le roman de Jeanne Benameur
« Laver les ombres » aux éditions Actes Sud. Avec Thérèse Clerc et la Maison des Babayagas
À l’occasion de cette création, Karine Saporta revisite une thématique qui hante une partie importante de son oeuvre : celle du rapport à la mère. Faisant écho au récit du livre de Jeanne Benameur, la pièce interroge la relation entre le passé douloureux d’une mère et la vocation chorégraphique de sa fille…
Vendredi 21 mars
Maison des Arts de Créteil, petite Salle
Tourné avec une importante collaboration de cinéastes vietnamiens, le film retrace la lutte quotidienne, militaire et économique, des habitants du village de Vinh Linh, Viêt-Nam.
En présence de Marceline Loridan
Animée par Jackie Buet
Marceline Loridan entre dans la Résistance avant d’être déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944 puis à Theresienstadt. Elle est libérée en 1945.
Elle rencontre et épouse le réalisateur Joris Ivens, l’assiste dans son travail et co-réalise certains de ses films, dont Le 17ème parallèle en 1968.
Avec des extraits du 17e Parelle et de Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin
Le Jeudi 20 mars
RENCONTRE 10h – 14h
A la Maison des Arts de Créteil, salle du Conseil Municipal de l’Hôtel de Ville
Un réseau de Festivals de Films de femmes pour transformer les regards et la représentation des femmes . Panorama de la contribution des femmes cinéastes à l’industrie du film.
Avec: Jackie Buet Directrice du FIFF Directrice, Francine Hetherington Raveney EWA, European Women’s Audiovisual Network, Kate Millett militante féministe, écrivaine, cinéaste, Maria de Medeiros actrice, réalisatrice, productrice, Betty Schiel Dortmund/Cologne International Women’s Film Festival, Dominique Gros cinéaste (Membre du Jury Anna Politkovskaïa 2014) , Paola Paoli laboratorio, Immagine Donna, Marie Vermeiren Festival Elles Tournent, Hassania Raho Festival International du Film de Femmes de Salé, Hulya Tanriover Festival Filmmor, Pecha Lo Women Make Waves, Sonia Jossifort Films Femmes Méditerranée, Bruno Deloye Directeur chaînes Cine+, Anne Houtman Chef de la Représentation de la Commission Eurpéenne.
CINEAST(E)Sde Julie Gayet et Mathieu Busson, France | 2013 | doc | 1h13.
En présence de Bruno Deloye, Directeur des chaînes Cine + et des réalisatrices. Peut-on parler d’un cinéma strictement féminin? Est-il plus difficile pour une femme que pour un homme de réaliser un film ? La parité de genre est-elle nécessaire dans le milieu du cinéma?
Grand Prix du Jury – Meilleur long métrage de fiction
Ayer no termina nunca (Yesterday Never Ends) d’Isabel Coixet (Espagne)
Prix Anna Politkovskaïa – Meilleur long métrage documentaire
Lame de Fond de Perrine Michel (France)
Prix Graine de Cinéphage – Meilleur long métrage de fiction
Innocents 季风季节 de Chen-Hsi Wong 王晨曦 (Singapour)
Prix UPEC. Université Paris-Est-Créteil – Meilleur court métrage européen
Joanna d’Aneta Kopacz (Pologne)
Prix du Public – Meilleur long métrage de fiction (doté par la Ville de Créteil)
Corps et biens (Отдать концы) de Taïsia Igumentseva Таисия Игуменцева (Russie)
Prix du Public – Meilleur long métrage documentaire (doté par le département Val-de-Marne)
No Burqas Behind Bars (Kvinnofängelset / بیبرقع در بند) de Maryam Ebrahimi (مریم ابراهیمی) & Nima Sarvestani (نیما سروستانی) (Suède)
Prix du Public – Meilleur court métrage étranger
Joanna d’Aneta Kopacz (Pologne)
Prix du Public – Meilleur court métrage français
Kijima Stories de Laetitia Mikles (France)
Prix Scénario Images de ma ville
Le Bon locataire de Marie-Claude Favry-Garcia (France)
Hiam Abbass est née à Nazareth et a grandi dans un village palestinien au nord de la Galilée. Elle commence le théâtre à l’âge de 10 ans puis étudie la photographie à Haïfa. En 1987, elle s’installe à Paris et démarre une carrière d’actrice. Depuis, elle s’est illustrée dans des films comme Satin rouge de Raja Amari, La Fiancée syrienne deEran Riklis ou Free Zone de Amos Gitaï. Parallèlement, elle tourne des courts métrages et réalise en 2011 son premier long métrage de fiction, Héritage.
Laurent Delmas a fondé et dirigé le magazine Synopsis. Sur France Inter, il fut chroniqueur dans les magazines d’Albert Algoud et José Artur et coanima « Cinéfilms » aux côtés d’André Asséo. Aujourd’hui, il co-produit avec Christine Masson « On aura tout vu ». Auteur de séries documentaires sur le cinéma européen, il a dirigé l’ouvrage «Cinéma, la grande histoire du 7ème art». Il est Président de l’Union des Journalistes de Cinéma (UJC).
Après des études d’arts appliqués, Claude Duty entame une carrière de graphiste publicitaire. Il commence à tourner des films amateurs, passant du super 8 au 16mm, puis du 16 au 35mm et réalise alors des courts métrages.
En 2001, il met en scène son premier long métrage : Filles perdues, cheveux gras suivi en 2003 de Bienvenue au gîte. En 2013, sort son troisième long métrage : Chez nous c’est trois ! En parallèle, il assure depuis 1983 les débats du Festival de Clermont-Ferrand.
Sabine Massenet après avoir travaillé différents médiums (terre, plâtre, photo) pour créer des installations auxquelles elle associait parfois des éléments narratifs, Sabine Massenet décide de se consacrer à la vidéo. Elle explore le portrait, avec une ouverture sur le langage et sur la résonance des images dans la mémoire. Elle pratique le recyclage d’images télévisuelles ou cinématographiques, qu’elle « re-monte » en se jouant des codes visuels propres à ces deux médiums.
Claire Mercier, diplômée de la Fémis, est maître de conférences à l’Université de Paris 8. Elle
enseigne le cinéma et la philosophie. Elle a travaillé en tant que scénariste à l’écriture de nombreux films de longs métrages dont Le Plus Bel Age de
Didier Haudepin et Une place sur la terre de Fabienne Godet. Elle a réalisé trois moyens métrages Noël ! Noël !, Les Soeurs de la Sabine et Rêve de Serge. Elle a publié Figures du Loup (nouvelles) et Désir d’un épilogue (récit).
Après des études de sciences politiques puis une spécialisation
“Projet culturel et environnement social”, Hélène Coppel débute comme assistante à la programmation sur l’édition 2000 du festival Cinéma du Réel avant de rejoindre l’association Altermédia où elle est responsable du Centre de Ressources. Elle intègre Documentaire sur grand écran en 2001 comme chargée de communication. Depuis 2005, elle est responsable de la programmation et Déléguée Générale de l’association.
Gilbert Dutertre est responsable du Fonds de création audiovisuelle
contemporaine au sein de l’INA – Inathèque de France.
De 1990 à 2000, il a organisé Imagina, premier festival européen des nouvelles images, dont l’Ina a été le créateur en 1981 et qui a mis en évidence l’importance de l’utilisation de l’audiovisuel en tant que medium pour la création originale et libre. Il est un des interlocuteurs privilégiés du Festival dans la numérisation des archives (leçons de cinéma et films primés).
Nicole Fernandez Ferrer est déléguée générale du Centre
audiovisuel Simone de Beauvoir. Elle coordonne le projet «Travelling féministe et Genrimages». Archiviste et traductrice,
elle effectue des recherches d’images d’archives, de films et de droits. Elle est membre de la commission nationale Lycéens au cinéma au titre d’experte et de la Cinémathèque française. Elle est engagée dans la lutte des droits des femmes et des LGBTI.
Réalisatrice pour la télévision, Dominique Gros est l’auteure de plus d’une trentaine de films documentaires. Depuis son premier
film en 1983, Simone et Jacqueline, une résolution, la condition féminine est au coeur de son travail, avec un goût pour les portraits de femmes très singulières (Marguerite Yourcenar, Simone de Beauvoir, Françoise Giroud..). Portraitiste, mais aussi essayiste, elle a réalisé plusieurs « Grands Formats » pour ARTE dont Julie, itinéraire d’une enfant du siècle.
Né en 1936, Jean Rabinovici rejoint l’hebdomadaire « Témoignage
Chrétien » puis participe à la revue « Téléciné » et devient rédacteur en chef de la revue « Cinéma ». Depuis 1990, il est membre du comité de sélection de la Semaine de la critique du Festival de Cannes. Par ailleurs, il est l’un des fondateurs de l’UFFEJ et de sa revue « O de Conduite ». Il est membre du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Films deTélévision, au jury du Prix Jean Vigo.